Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo condamné à 20 ans de prison pour le « braquage » de la BCEAO

L’ex-chef de l’État ivoirien Laurent Gbagbo et trois de ses ex-ministres, dont son ancien Premier ministre Gilbert Aké N’Gbo, ont été condamnés jeudi à 20 ans de prison et 329 milliards FCFA d’amende, dans l’affaire du « braquage » de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise post-électorale ivoirienne.

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale en février 2013. © Michael Kooren/AP/SIPA

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale en février 2013. © Michael Kooren/AP/SIPA

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Publié le 19 janvier 2018 Lecture : 1 minute.

C’est un long feuilleton judiciaire qui s’est terminé jeudi 18 janvier par un verdict controversé : vingt ans de prison ferme pour Gilbert Aké N’Gbo et Désiré Dallo, tous les deux présents au procès, ainsi que pour Justin Koné Katinan et Laurent Gbagbo (absents), dans l’affaire dite du « braquage » de l’Agence nationale ivoirienne de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et de plusieurs banques commerciales, durant la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011. En l’absence des deux derniers condamnés, les deux premiers sont repartis libres.

L’affaire du « braquage de la BCEAO » a été appelée pour la première fois le 7 juillet 2015. Plusieurs fois renvoyée en 2016, elle a connu son épilogue ce jeudi. Les deux accusés présents, Gilbert Aké N’Gbo (ex-Premier ministre) et Désiré Dallo (ex-ministre de l’Économie et des Finances), ont toujours nié leur implication dans l’affaire.

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Procédure d’appel

Si la Cour a condamné les quatre accusés à vingt ans de prison ferme, elle n’a toutefois pas délivré de mandat de dépôt, comme lors de la condamnation de l’ex-ministre Hubert Oulaye, fin décembre 2017. Aké N’Go et Dallo sont donc repartis libres chez eux.

Quant à Laurent Gbagbo – actuellement jugé à la Cour pénale internationale (CPI) dans le procès Gbagbo – et Koné Katinan (ex-ministre du Budget), en exil entre Accra, Paris et Pretoria, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis à leur encontre.

Ce n’est pas la première fois que Koné Katinan est visé par un mandat d’arrêt de la justice ivoirienne. En août 2013, il avait échappé à une extradition à Abidjan, par la justice ghanéenne, à l’issue d’une longue procédure judiciaire.

Tous doivent solidairement payer une amende de 329 milliards FCFA (502 millions d’euros). Leur collège d’avocats a fait savoir qu’il ferait appel.

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