Sommet de l’UA : le dialogue inter-malien « en passe d’aboutir », selon Alger
À Malabo, où se déroule le 23e sommet de l’Union Africaine, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a confirmé, le 24 juin, que « la phase initiale du dialogue inter-malien » se tiendra à Alger en juillet. De nombreux détails restent toutefois à préciser.
"L’Algérie est un pays incontournable dans l’instauration de la paix dans la région du Sahel", avait déclaré en mai le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, lors de la 17e conférence des pays non alignés, à Alger. Des paroles transformées en acte le 16 juin avec l’annonce de la tenue de "la phase initiale du dialogue inter-malien" en juillet.
Présent à Malabo, pour le 23e sommet de l’UA, le chef de la diplomatie algérienne a annoncé, mardi 24 juin, que cette réunion se tiendra bien à Alger en coopération avec la Cédéao, le Burkina Faso et la Mauritanie. "C’est le fruit d’un effort demandé par le président malien mais aussi par les groupes armés. Nous avons donc lancé un dialogue inter-malien inclusif qui est en passe d’aboutir", précise-t-il.
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Après de nombreux échecs dans les pourparlers, le gouvernement malien et les représentants des six groupes armés du nord du Mali, sont disposés à s’assoir à la même table pour la première fois. Toutefois, les détails restent à être précisés, notamment le calendrier et la feuille de route, confie une source malienne.
Qui sera à la table des négociations du côté du gouvernement malien ? "On ne sait pas encore si ce sera le représentant d’Ibrahim Boubacar Keita ou le ministre de la Réconciliation", s’interroge un diplomate malien.
Quid de la médiation marocaine qui a reçu le secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) le 31 janvier ? "Le Maroc est un partenaire précieux et ancien du Mali. Mais Nous n’entretenons pas de relation monogamique avec les acteurs de la médiation. Notre seul objectif, c’est la paix", tranche-t-il.
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Côté algérien, on se défend, officiellement, d’être en compétition avec Rabat dans cette médiation malienne. "Nous travaillons avec les pays voisins et la Minusma pour parvenir un accord. Pour nous, il est légitime d’aider le Mali et de renforcer également la sécurité nationale en installant la paix", souligne Lamamra.
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Vincent Duhem et Joan Tilouine, à Malabo
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