Le Sénégal inaugure la centrale solaire de Ten Mérina
Le Premier ministre Mahammed Dionne a inauguré mardi la centrale Ten Mérina, dans le département de Tivaouane, dotée d’une puissance de 30 MW.
Et de quatre ! En un peu plus d’une année, le Sénégal a mis en service mardi 16 janvier sa quatrième centrale solaire, Ten Mérina (30MW), implantée dans la commune de Mérina Dakhar, à 120 km au nord-est de la capitale sénégalaise (région de Thiès).
Le projet a été porté par la société française d’investissement Meridiam, qui s’est associée, pour sa construction et son exploitation, à ses compatriotes Solairedirect et Eiffage. Ces investisseurs ont obtenu un prêt de 34,5 millions d’euros de Proparco et de la Société belge d’Investissement pour les Pays en Développement (BIO), pour un financement total estimé à 43 millions d’euros.
Diversifier le mix énergétique
La centrale, baptisée Cheikh Anta Diop, du nom de l’historien sénégalais, originaire du terroir, est construite à une dizaine de kilomètres du site du parc solaire jumeau, Senergy, à Santhiou-Mékhé.
Ces nouveaux panneaux solaires permettront d’éviter l’émission de 33 300 tonnes de CO2 par an
Selon ses promoteurs, « ces nouveaux panneaux solaires couvriront les besoins en électricité de plus de 225 000 habitants à un coût plus compétitif que celui des centrales thermiques du pays et permettront d’éviter l’émission de 33 300 tonnes de CO2 par an en remplaçant directement des unités de production à base de fioul ». Il est également prévu de construire des infrastructures de connexion au réseau au profit de Senelec, l’énergéticien public sénégalais.
Ce nouveau parc vient s’ajouter à ceux de Senergy (30 MW), implanté à Santhiou-Mékhé, à 10 km de celui de Ten Mérina, de Senergy II (20 MW) à Bokhol et de Malicounda (22MW). Le développement d’autres unités photovoltaïques est prévu dans différentes régions, notamment à Kahone (près de Kaolack, pour 20 MW) et à Sakal (près de Louga, pour 20 MW).
Selon les autorités, en poursuivant une telle stratégie, le pays vise à accélérer la diversification de son mix énergétique, très largement tributaire jusqu’ici des énergies fossiles, qui représentent jusqu’à 90 % du total. Et à confirmer sa volonté de mettre en œuvre ses engagements pris à la COP 21, en décembre 2015.
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