Procès Al-Jazira en Égypte : Sissi refuse d’intervenir après la condamnation des journalistes
Après les appels de Washington demandant au Caire de gracier les trois journalistes d’Al-Jazira condamnés la veille à des peines de 7 à 10 de prison, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a rétorqué mardi que les autorités ne devaient pas s’ingérer dans les affaires judiciaires.
C’est une fin de non recevoir que Abdel Fattah al-Sissi a réservée, le 24 juin, à Washington. Alors que la Maison Blanche l’exhortait de gracier les trois journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazira condamnés la veille à des peines allant de 7 et 10 ans de prison, l’homme fort du Caire a affirmé que les autorités politiques ne devaient pas s’ingérer dans les affaires judiciaires.
>> Lire aussi : la condamnation de trois journalistes d’Al-Jazira en Égypte fait scandale
"Indépendance des juges égyptiens" ?
"J’ai appelé le ministre de la Justice et je lui ai dit : ‘Nous ne nous ingérerons pas dans les affaires judiciaires’", a déclaré Abdel Fattah al-Sissi alors qu’il assistait à des cérémonies militaires, insistant sur "l’indépendance des juges égyptiens".
Le président égyptien a refusé "tout commentaire, toute ingérence" et a appelé à "respecter les décisions de la justice, même si d’autres ne les comprennent pas". Une radicalité dans la position de Sissi qui contraste avec la déclaration d’un responsable à la présidence égyptienne qui avait indiqué lundi qu’aucune grâce ne pouvait intervenir avant qu’une cour d’appel n’ait statué.
(Avec AFP)
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