Tunis estime à 2 400 le nombre de combattants tunisiens présents en Syrie
Selon Lotfi Ben Jeddou, ministre tunisien de l’Intérieur, environ 2 400 Tunisiens combattent en Syrie. La majorité évolueraient au sein de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL).
![Vidéo téléchargée sur YouTube le 23 août 2013 et montrant le drapeau des jihadistes. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/06/24/024062014115918000000jihad.jpg)
Vidéo téléchargée sur YouTube le 23 août 2013 et montrant le drapeau des jihadistes. © AFP
Lotfi Ben Jeddou, le ministre tunisien de l’Intérieur, a évoqué le conflit syrien devant quelques journalistes lundi 23 juin à Tunis. "Ce que nous avons rassemblé (comme informations), c’est que nous avons 2 400 Tunisiens qui sont allés en Syrie pour combattre avec le Front Al Nosra, et leur majorité – 80% – avec Daech", l’acronyme arabe de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), a-t-il déclaré sans préciser ses sources.
En février, Lotfi Ben Jeddou avait indiqué que les autorités tunisiennes avaient empêché 8 000 personnes de se rendre en Syrie, tandis que 400 Tunisiens étaient revenus au pays après un passage là-bas. L’EIIL, un puissant groupe ultra-radical, contrôle certaines zones-clés en Syrie et a lancé le 9 juin une vaste offensive en Irak qui lui a permis de mettre la main sur de larges pans de territoire.
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Des suspects arrêtés "tous les jours"
Le minitre de l’Intérieur a ajouté dans la soirée, devant l’Assemblée nationale constituante (ANC), que des suspects étaient arrêtés "tous les jours" en Tunisie dans le cadre d’affaires de terrorisme, faisant par ailleurs état de l’amélioration des indicateurs en matière de sécurité.
De son côté, le ministre de la Défense Ghazi Jeribi a exhorté les Tunisiens à "l’union sacrée" contre le terrorisme. "Le but (des "terroristes", ndlr), c’est de faire échouer le processus démocratique en Tunisie pour qu’il n’y ait pas de modèle à prendre en exemple dans la région, et aussi, sur le court terme, d’entraver les prochaines élections (…). Notre chance, en Tunisie, c’est la cohésion du peuple tunisien", a-t-il dit devant les élus. Selon lui, la Tunisie a récemment signé un accord avec l’Algérie pour la sécurisation des frontières et a également renforcé ses frontières avec la Libye.
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(Avec AFP)
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