La Soudanaise condamnée à mort pour apostasie a été libérée

Meriam Yahia Ibrahim Ishag, une Soudanaise chrétienne condamnée à mort pour apostasie et qui a accouché en prison, a été libérée lundi. Sa condamnation avait provoqué un tollé en Occident et parmi les organisations de défense des droits de l’homme.

Meriam Yahia Ibrahim Ishag, condamnée à la pendaison pour apostasie, en prison à Omdurman. © AFP

Meriam Yahia Ibrahim Ishag, condamnée à la pendaison pour apostasie, en prison à Omdurman. © AFP

Publié le 23 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Meriam Yahia Ibrahim Ishag est libre. "Elle a été libérée il y a à peine une heure", a déclaré Me Mohannad Moustafa, un de ses avocats, précisant qu’elle était "désormais hors de prison". Cette Soudanaise chrétienne de 27 ans, qui a accouché en prison, avait été condamnée à mort par pendaison pour apostasie par une cour criminelle soudanaise. Cette décision avait soulevé un tollé en Occident et parmi les organisations de défense des droits de l’homme.

Selon l’avocat de la jeune femme, les autorités expliqueront mardi les raisons de cette libération. Née d’un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a été condamnée à mort en vertu de la loi islamique en vigueur qui interdit les conversions. Mariée à un chrétien et déjà mère d’un garçon de 20 mois, qui avait été emprisonné avec elle, la jeune femme a également été condamnée à 100 coups de fouet pour "adultère". Selon l’interprétation soudanaise de la charia, toute union entre une musulmane et un non-musulman est en effet considérée comme un "adultère".

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Un verdict "inhumain"

Enceinte au moment de sa condamnation, elle accouché d’une petite fille en prison douze jours après le verdict, le 15 mai dernier. Elle avait ensuite quitté la cellule qu’elle partageait avec d’autres femmes et a été transférée à la clinique de la prison. Me Mohannad Moustafa et quatre autres avocats spécialisés dans les droits de l’homme s’étaient chargés de la défense de la jeune femme gratuitement. Ils avaient fait appel de la condamnation qui était examinée par un comité de trois juges depuis début juin.

Des leaders politiques et religieux européens avaient appelé à révoquer le "verdict inhumain" prononcé contre la jeune femme. John Kerry, le secrétaire d’État américain, a lui pressé Khartoum et la justice soudanaise de "respecter le droit fondamental de Mme Ishag à la liberté et à exercer sa religion".

(Avec AFP)

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