Algérie : Abderrezak el Para entame une grève de la faim en détention
L’ancien jihadiste Abderrezak El Para, l’un des ravisseurs présumés des moines de Tibéhirine assassinés en 1996, a entamé dimanche une grève de la faim. Il souhaite obtenir de meilleurs conditions de détention.
![Amari Saïfi, alias Abderrezak el Para, est détenu en Algérie depuis 2004. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/06/23/023062014130737000000elparaok.jpg)
Amari Saïfi, alias Abderrezak el Para, est détenu en Algérie depuis 2004. © DR
Emprisonné depuis 2011 dans la prison de Sekadji à Alger, font-family: arial; font-size: small;">Abderrezak el Para a entamé une grève de la faim pour protester "contre des conditions d’incarcération difficiles", selon le quotidien El Khabar.
Abderrezak El Para est un ancien lieutenant de Djamel Zitouni, l’"émir" du Groupe islamique armé (GIA) qui avait revendiqué le rapt des moines de Tibéhirine un mois après leur enlèvement dans leur monastère, dans la nuit du 26 au 27 mars 1996.
La justice algérienne a également identifié El Para comme principal instigateur des enlèvements de 15 touristes étrangers en 2003, dans le Sahara algérien. Il est en outre accusé de l’assassinat en 2000 de 15 soldats algériens, et de trafic d’armes.
>> Lire aussi : La presse algérienne fustige la France pour l’affaire des moines de Tibéhirine
De son vrai nom Amari Saïfi, El Para avait été remis aux Algériens par les Libyens en 2004. Le gréviste proteste contre les conditions de son incarcération et son exclusion des dispositions de la loi sur la réconciliation nationale, mise en place par le président algérien Abdelaziz Bouteflika afin de rétablir la paix après un conflit ayant fait quelque 200 000 morts.
La loi de la "Concorde civile" amnistie les islamistes armés n’ayant pas commis de crimes de sang et de viols et qui se soumettent à l’autorité de l’État. Elle a permis la reddition de milliers d’islamistes. Selon El Khabar qui cite une source non identifiée, El Para serait dans une cellule sous terre extrêmement humide et souffrirait d’inflammation des articulations. Il ne recevrait aucune visite, hormis celles de son épouse et de son fils. Le quotidien affirme aussi que "les services de sécurité refusent sa libération pour éviter son arrestation par Interpol".
(Avec l’AFP)
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