George Weah investi président du Liberia devant des dizaines de milliers de personnes

L’ancien footballeur a prêté serment ce 22 janvier devant plus de 35 000 personnes et une dizaine de chefs d’État. Plusieurs heures avant la cérémonie officielle, le stade Samuel Kanyon Doe est plein.

George Weah, nouveau président du Liberia, aux côtés de Ellen Johnson Sirleaf, le lundi 22 janvier 2018, quelques minutes avant sa prestation de serment. © REUTERS/Thierry Gouegnon

George Weah, nouveau président du Liberia, aux côtés de Ellen Johnson Sirleaf, le lundi 22 janvier 2018, quelques minutes avant sa prestation de serment. © REUTERS/Thierry Gouegnon

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Publié le 22 janvier 2018 Lecture : 2 minutes.

George Weah au siège de Jeune Afrique, le 16 mai 2017. © Cyrille Choupas pour JA
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Liberia : George Weah peut-il réussir ?

Pour le nouveau président du Liberia, George Weah, le plus dur reste à faire. Et s’il veut tenir ses promesses, il va devoir sélectionner les membres de son équipe avec soin.

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Le nouveau président du Liberia a officiellement pris ses fonctions ce lundi, en présence de Ellen Johnson Sirleaf. Cette première passation de pouvoirs entre deux présidents élus dans ce pays depuis 1944 s’est déroulée devant une foule en liesse.

Deux heures avant de la cérémonie, le stade était déjà quasiment plein. Dehors, des milliers de personnes faisaient la queue, sur plusieurs kilomètres, espérant toujours entrer. Ses premiers pas de président, George Weah les a fait sur un terrain qu’il connaît bien : c’est dans le stade Samuel Kanyon Doe, celui-là même dans lequel joue l’équipe nationale de football, que l’ancien attaquant va définitivement abandonner son maillot de joueur star pour le costume de chef d’État.

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Passation de pouvoir pacifique

Après deux tentatives manquées (en 2005 il était candidat à la présidence et en 2011 à la vice-présidence), la troisième fois a été la bonne pour l’ancien footballeur, qui a été élu le 26 décembre avec 61,5% des voix.

La "femme la plus patriotique du Liberia", quelques minutes avant l'investiture de George Weah à Monrovia. © Anna Sylvestre-Treiner pour Jeune Afrique

La "femme la plus patriotique du Liberia", quelques minutes avant l'investiture de George Weah à Monrovia. © Anna Sylvestre-Treiner pour Jeune Afrique

Le moment est historique, car c’est la première fois qu’une passation de pouvoir pacifique a lieu dans ce pays marqué par quinze années de guerre civile, entre 1989 et 2003. Autour de George Weah et de la vice-présidente Jewel Howard-Taylor, on attend la présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, mais aussi son vice-président, le candidat battu au second tour de la présidentielle, Joseph Boakai.

Plusieurs chefs d’États présents

Pour l’occasion, de nombreux chefs d’États étrangers étaient présents. Alpha Condé, le président guinéen et président en exercice de l’Union africaine, Alassane Ouattara, le président ivoirien, le Sierra-léonais Ernest Bai Koroma, Roch Marc Christian Kaboré, du Burkina Faso, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le président nigérien Mahamadou Issoufou, le Congolais Denis Sassou Nguesso, mais aussi le Gabonais Ali Bongo et le Sénégalais Macky Sall, deux chefs d’Etat dont George Weah est particulièrement proche. À leur côtés, des figures du ballon rond seront eux aussi présents, comme l’international camerounais Samuel Eto’o.

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Depuis plusieurs jours, une certaine effervescence règne à Monrovia, où les hôtels affichent complet. Dans la capitale, tous se sont préparés à cette passation de pouvoir. T-shirt, casquettes, pagnes, beaucoup beaucoup ont investi quelques dollars libériens dans des gadgets.

D’autres arborent la nouvelle coupe en vogue : celle du nouveau président, cheveux rasés et barbe naissante. Sur les artères principales, des portraits de George Weah ont été dressés. « Congratulations Mr. President, Thank You Mama Ellen ! », est-il écrit en grosses lettres sur le boulevard Tubman, qui traverse la capitale.

l'ancien chef de guerre Prince Johnson, soutient de Weah à la présidentielle, lors de l'investiture du nouveau président du Liberia. © Anna Sylvestre-Treiner pour Jeune Afrique

l'ancien chef de guerre Prince Johnson, soutient de Weah à la présidentielle, lors de l'investiture du nouveau président du Liberia. © Anna Sylvestre-Treiner pour Jeune Afrique

Nombreux défis

Prix Nobel de la paix en 2011 et première femme chef d’Etat en Afrique, Ellen Johnson Sirleaf quitte la présidence en étant parvenue à maintenir la paix. Si elle bénéficie d’une très bonne image à l’international, elle est plus contestée dans un pays où la frustration est importante face au manque de développement économique et à la corruption endémique.

Manque d’infrastructures, chômage élevé, système de santé et d’éducation défaillants… les attentes des Libériens sont immenses. Et les défis tout aussi important pour le gamin des bidonvilles qui, ce lundi, devient le nouveau président du pays.

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