Les sons de la semaine #8 : Fatima Al Qadiri, Kasai Allstars, Kwamie Liv, Pearls Negras, Sade…
Cette semaine un tour d’horizon (presque) totalement zen. Au programme un voyage dans une Chine rêvée en compagnie de la new-yorko – koweitienne Fatima Al Qadiri, la transe rock des Kasai Allstar, la pop lounge de Kwamie Liv, une mixtape en hommage à Sade et un mini doc sur les Pearls Negras, le trio féminin brésilien le plus chaud du moment.
Illustration de l’album de Fatima Al Qadari. © Soundcloud
Publié le 20 juin 2014 Lecture : 2 minutes.
Fatima Al Qadiri, "Asiatisch" trip
Née au Sénégal en 1981, élevée au Koweit où en 1990 elle (sur)vit de manière traumatique avec sa famille à l’invasion irakienne, Fatima al Qadiri est aujourd’hui basée à New-York. Cette artiste conceptuelle – mais aussi journaliste mode pour des magazines d’arts influents comme Bidoun et DIS – avait déjà démontré dans ses précédents EP ("Genre-Specific Xperience", en 2011) et autres projets multimédias à quel point elle était incroyablement inventive. Ce qu’elle confirme dans "Asiatisch" (Hyperdub / Differ-Ant), son premier album, où les sonorités du grime londonien accueillent des mélodies et poèmes chinois, où les chœurs atmosphériques et autres machines industrielles côtoient les rythmes hip hop et RNB, voire l’imagerie des jeux vidéo (qu’elle affectionne particulièrement), pour un voyage dans une chine imaginaire à l’heure de la mondialisation et du numérique. Une pure merveille.
Kasai Allstars, rock the Congo
Les Kasai Allstars sont de retour avec second album, "Beware the fetish" (Crammed Discs, 23 juin) . Et c’est une très bonne nouvelle. Ce collectif congolais (RDC), composé de 15 musiciens provenant de 5 groupes et ethnies différents, poursuit la mise en exergue de sa diversité culturelle et musicale débutée en 2008 dans In the 7th moon, the chief turned into a swimming fish and ate the head of his enemy by magic. Un ADN métisse que l’on retrouve aussi dans la diversité des sonorités, où les notes de xylophones et des pianos à doigts s’entremêlent au riff de guitares électriques, le tout porté par une amplification faite maison. Sur ce double album, on retrouve les charismatiques Kabongo, Muambuyi, Tshimanga ou encore Grand Prêtre qui dans leurs paroles abordent des thématiques relatives à la sorcellerie, à la sagesse traditionnelle ou encore aborde des questions de société. "Beware the fetish" Ici le clip de "The Spoke Of The Ancestor", premier titre du disque B, où l’on peut voir le chanteur et compositeur Mbuyamba Nyuni ("The Bird"), décédé en 2011, et à qui le disque est dédié.
Kwamie Liv, l’étoile qui monte
Il est écrit un peu partout qu’on sait peu de choses sur Kwamiue Liv. Et c’est vrai, un rapide tour sur la Toile suffit à nous convaincre que l’artiste est discrète. Mais cela ne saurait durer. Cette Danoise aux origines zambiennes avait déjà impressionné il y a quelques mois avec son "5AM" et What You Need sa cover de The Weeknd, titres sur lesquels on découvrait une pop lounge langoureuse et surtout une voix (suave), qui ne laisse pas insensible. Elle récidive cette semaine avec l’envoutant "Follow You". En ce qui nous concerne, c’est une évidence, on va la suivre.
Pearls Negras, le Brésil au top
Il y a quelques semaines on prenait une claque en découvrant les Pearls Negras, ce jeune crew féminin hip hop de Rio. Leur titre "Guerilla" nous avait littéralement donné envie de prendre le premier vol pour Rio, tandis que leur mixtrape Biggie Apple nous laissait entrevoir leur énorme potentiel. Dans un mini-doc, les trois chanteuses reviennent sur leur parcours, leur enfance dans les favelas ou encore leur rencontre avec le hip hop.
Teck-Zilla rend hommage à Sade
On ne présente plus Sade. Sa voix a envouté des générations depuis (déjà) 30 ans. Le prodcuteur Teck-Zilla (Montreal), qui comme Sade est d’origine nigériane, lui rend un bel hommage sur cette mixtape, au titre explicite, Son of Sade: An Ode.
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