Ouganda : Washington prend des sanctions contre la loi homophobe
Les États-Unis ont pris des sanctions, jeudi, contre l’Ouganda en raison de sa législation réprimant l’homosexualité.
Washington a décidé d’envoyer un message fort à l’Ouganda après que le pays a adopté une loi homophobe en février.
"Les sanctions prises par le département d’État interdisent de visas pour les États-Unis des responsables ougandais impliqués dans de graves violations des droits de l’homme, notamment contre des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi-sexuels et transsexuels)", selon la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Caitlin Hayden.
Sont visés la police ougandaise, le ministère de la Santé et un projet d’exercice aérien mené par les forces armées américaines en Ouganda.
"Les sanctions interdisent encore l’entrée sur le sol américain d’Ougandais responsables de faits significatifs de corruption publique", selon la Maison Blanche.
Les mesures punitives suspendent aussi le financement de programmes destinés au gouvernement ougandais.
>> Lire notre dossier : "Homosexualité, politique, religion… l’Afrique, le continent homophobe ?"
La chef des démocrates à la Chambre des représentants Nancy Pelosi s’est félicitée de ce message fort envoyé au gouvernement ougandais : les États-Unis ne tolèreront pas l’infâme persécution des Ougandais LGBT. Elle a jugé la loi anti-homosexualité d’une ignorance, injustice et cruauté à couper le souffle.
Une poignée de millions de dollars
Cette législation avait été promulguée en février par le président Yoweri Museveni, réprimant la promotion de l’homosexualité et obligeant à dénoncer des homosexuels. Elle a provoqué de vives condamnations des Etats-Unis, de pays d’Europe et du Parlement européen.
>> Lire aussi : Museveni accentue la répression contre les homosexuels, avec la présidentielle en tête ?
Washington a alloué en 2013 à Kampala quelque 487 millions de dollars d’assistance, dont 411 millions pour le secteur de la santé. Les programmes gelés représentent une poignée de millions de dollars.
Les États-Unis et l’Ouganda restent toutefois des alliés et coopèrent notamment pour la traque du chef de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale et Washington.
"Cette collaboration militaire n’est pas remise en cause, pas plus que l’aide humanitaire", a précisé la Maison Blanche.
(Avec AFP)
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