Côte d’Ivoire : des dizaines de victimes dans des glissements de terrain depuis quinze jours
Les glissements de terrain en raison de la saison des pluies auraient fait six nouvelles victimes jeudi. Celles-ci viennent s’ajouter aux douze morts constatés dans la nuit de mercredi à jeudi à Abidjan et porteraient le bilan à 29 personnes décédées en quinze jours.
Six personnes seraient mortes, jeudi 19 juin à Abidjan, dans un glissement de terrain après les fortes pluies qui s’abattent depuis quelques semaines sur la capitale, a-t-on appris de source locale.
Ces nouvelles victimes porteraient à 29 le nombre de victimes ayant péri dans de telles circonstances depuis le début de la saison des pluies il y a une quinzaine de jours. Douze personnes avaient notamment péri dans la nuit de mercredi à jeudi. Quatre autres personnes avaient ainsi perdu la vie mardi.
"Nous déplorons encore 12 morts" décédés à plusieurs endroits, du fait des "pluies diluviennes", avait affirmé à l’AFP le général Fiacre Kili, en charge de l’Office national de protection civile, un peu plus tôt. "Cela ne va pas du tout. Ca n’arrête pas d’empirer", s’est lamenté Paulin Claude Danho, le maire d’Attécoubé, d’où la majorité des victimes sont issues. Vingt-deux personnes seraient mortes au total dans trois glissements de terrain survenus dans cette commune pauvre de la capitale économique ivoirienne ces deux dernières semaines.
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Des bidonvilles dans lesquels s’entassent des centaines de milliers de personnes
Les victimes vivaient dans des bidonvilles faits d’"habitations précaires" dans lesquelles s’entassent à Abidjan "plusieurs centaines de milliers de personnes", a indiqué le porte-parole du gouvernement Bruno Koné. "La moité des Ivoiriens aujourd’hui considérée comme pauvre ne peut se loger convenablement", a-t-il déploré, promettant que la question (du mal-logement) serait "traitée avec fermeté et humanité".
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Les glissements de terrain font chaque année ou presque des victimes. En juin 2009, 21 personnes avaient péri dans la capitale économique ivoirienne, contre sept en 2008 et onze en 2011.
Mobilisation sur Internet
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Sur Internet, les Ivoiriens tentent de se mobiliser, notamment via les réseaux sociaux, autour du hashtag #CIVSocial. Sur Facebook comme sur Twitter, ce sont de nombreuses photos qui circulent pour témoigner de l’ampleur des dégâts. Certains se sont également donné mission de mettre la pression sur les autorités afin qu’elles mettent en place des mesures, notamment la préfectire d’Abidjan.
La page "CIVSOCIAL", qui compte pour le moment 2000 abonnées sur Facebook, dispense également des conseils aux habitants de la capitale, notamment en ce qui concerne la limitation de leurs déplacements.