Des évêques sud-soudanais dénoncent le blocage des pourparlers

Jeudi, des évêques du Soudan du Sud ont accusé les belligérants de bloquer les négociations de paix.

Le Soudan du Sud est au bord de la famine selon l’ONU. © AFP

Le Soudan du Sud est au bord de la famine selon l’ONU. © AFP

Publié le 19 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

Les pourparlers de paix commencés en janvier sont bloqués depuis plusieurs jours. Le camp gouvernemental boycotte les discussions pour protester contre de récentes déclarations critiques de la médiation, et la rébellion menée par Riek Machar dénonce la participation de représentants de la société civile et d’organisations religieuses aux pourparlers.

"Nous craignons que les parties belligérantes préfèrent recourir à la guerre, c’est une sorte de stratégie dilatoire", a déclaré Enoch Tombe Stephen. L’évêque sud-soudanais ajoute : "Nous ne sommes pas d’accord avec cette position, nous les encourageons plutôt à revenir à la table des négociations".

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Censées mettre fin à la guerre civile qui a débuté mi-décembre et fait des milliers, voire des dizaines de milliers de morts, les discussions n’ont jusqu’à présent débouché sur aucun résultat tangible, deux accords de cessez-le-feu – en janvier et en mai – étant restés lettre morte. Malgré le récent engagement des deux camps à former un gouvernement de transition, la guerre déchire le jeune pays depuis plus de six mois.

L’évêque Isaiah Majok Dau, un autre évêque sud-soudanais, a affirmé qu’aucun des deux camps n’était sérieux dans ces discussions de paix. "Ce boycott n’est pas utile parce que les gens continuent de mourir sur le terrain", a-t-il averti.

Guerre "inutile"

Le Président Salva Kiir a fermement rappelé que son maintien comme chef de l’État n’était pas négociable. Condamnant ceux qui ont l’idée de démanteler le gouvernement, il a exclu tout changement de régime et a de nouveau accusé la rébellion d’avoir provoqué une guerre "inutile" dans le but d’arriver au pouvoir par des moyens non démocratiques. La guerre a commencé après que Salva Kiir eut accusé Riek Machar de tentative de coup d’Etat. Ce dernier a rejeté cette accusation et qualifié son adversaire de dictateur.

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Le conflit a été émaillé de massacres ethniques et d’atrocités et a forcé plus de 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers dans ce pays dont le pétrole est la principale richesse. Selon des agences humanitaires, le pays est désormais au bord de la famine.

(Avec AFP)

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