L’Algérie autorise ses entreprises à investir à l’étranger

Désormais, toutes les entreprises de droit algérien peuvent convertir des dinars afin d’investir à l’étranger. Un privilège jusque-là réservé à l’entreprise nationale d’hydrocarbures Sonatrach. Cette décision était réclamée depuis plusieurs années par les patrons algériens.

Cevital, premier groupe privé algérien, devrait bénéficier de cette mesure. DR

Cevital, premier groupe privé algérien, devrait bénéficier de cette mesure. DR

Publié le 14 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

Les entreprises algériennes publiques et privées sont désormais autorisées à investir à l’étranger, selon un règlement de la Banque d’Algérie, publié le 12 novembre au Journal officiel. Jusque-là, seul Sonatrach était autorisé à convertir des dinars pour investir à l’étranger. Désormais, toutes les entreprises de droit algérien peuvent « transférer des capitaux » pour « la création de société ou de succursale ; la prise de participation dans des sociétés existantes sous formes d’apports en numéraires ou en nature ; l’ouverture de bureau de représentation ».

Plafond

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Ces investissements doivent être en rapport avec « l’activité de l’opérateur économique concerné » et viser à « consolider et développer cette activité ». L’investisseur doit acquérir au moins 10 % du capital de la société non résidente. 

Les transferts de capitaux destinés à l’investissement à l’étranger sont soumis à un plafond et ne sauraient excéder le profil de la moyenne annuelle des recettes d’exportations, rapatriées durant les trois dernières années précédant la demande, indique le texte de la Banque d’Algérie. L’investissement dans les paradis fiscaux n’est pas permis et doit se faire sur les fonds propres de la société, sans recours aux crédits bancaires.

Diversification

Longtemps réclamée par les patrons algériens, cette mesure permettra à des entreprises privées comme Général Emballage, Benamor ou Cevital de se développer à l’étranger. Elle vise à booster les exportations hors hydrocarbures dans un contexte de chute des cours. L’Algérie, qui compte une cinquantaine d’entreprises exportatrices, tire 98 % de ses recettes en devises de la vente d’hydrocarbures.

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