Libye – États-Unis : Tripoli dénonce la capture d’Abu Khattala et souhaite le « juger sur ses terres »

La Libye a dénoncé mercredi la capture sur son sol, par les Américains, de Abu Khattala, responsable présumé de l’attaque meurtrière contre la mission diplomatique américaine à Benghazi en 2012. Tripoli a réclamé qu’il soit jugé en Libye.

Décombres du consulat américain à Benghazi. © AFP

Décombres du consulat américain à Benghazi. © AFP

Publié le 18 juin 2014 Lecture : 1 minute.

La Libye a condamné, mercredi 18 juin, la capture d’Abu Khattala, soupçonné d’être un des responsables de l’attaque contre la mission diplomatique américaine à Benghazi, en 2012. "Le gouvernement condamne cette atteinte regrettable à la souveraineté de la Libye", a déploré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué lu par son porte-parole Saïd Lassoued, précisant que les autorités libyennes n’ont pas été informées au préalable de l’opération menée par des forces américaines.

"Le gouvernement souligne le droit de la Libye à juger Abou Khattala sur ses terres et conformément à ses lois et demande au gouvernement américain de le remettre à la Libye pour le traduire devant la justice libyenne", selon le communiqué.

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Abu Khattala risque la peine de mort

Au cours d’une conférence de presse le ministre de la Justice Salah Al-Marghani, a affirmé de son côté que Abou Khattala faisait l’objet d’un mandat d’arrêt en Libye, sans donner de détails sur les accusations. Il a ajouté que les forces de sécurité libyennes n’avaient pas pu interpeller le suspect en raison de la situation de sécurité à Benghazi, deuxième ville du pays et fief des groupes islamistes radicaux.

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"Le suspect, Ahmed Abou Khattala, a été arrêté dimanche près de Bengahzi dans l’est libyen lors d’un raid des forces américaines qui travaillaient en lien étroit avec des agents du FBI", a indiqué le Pentagone mardi. Le ministre américain de la Justice Eric Holder a précisé mardi qu’Ahmed Abou Khattala était actuellement visé par trois chefs d’inculpation, parmi lesquels meurtre d’une personne au cours d’une attaque contre un établissement fédéral, et que d’autres pourraient être ajoutés dans les jours à venir. Il risque la peine de mort et devrait comparaître dans les jours à venir, selon un porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC).

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(Avec AFP)

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