Libye : un double attentat fait au moins 34 victimes à Benghazi
Deux véhicules piégés ont explosé à trente minutes d’intervalle, mardi 23 janvier au soir, devant une mosquée du quartier d’al-Sleimani, dans le centre-ville de Benghazi. Le bilan encore provisoire fait état de 34 morts et une vingtaine de blessés.
Deux véhicules ont explosé coup sur coup, mardi 23 janvier, dans le centre-ville de Benghazi, alors que l’ancien bastion de la révolution avait déjà subi un attentat similaire vendredi 19 janvier – une voiture piégée avait fait douze blessés, dont l’ancien ministre de l’Intérieur Achour Chwayel.
Cette fois-ci, le bilan s’élève à au moins 34 morts (un précédent bilan faisait état de 22 victimes) et une vingtaine de blessés – un bilan encore provisoire, la porte-parole de l’hôpital al-Jala, où ont été transportées les victimes, précisant qu’il « pourrait s’aggraver ».
Un responsable des services de sécurité tué
Les deux voitures piégées, qui étaient positionnées aux abords d’une mosquée du quartier d’al-Sleimani connue pour être un fief des partisans du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, ont explosé à une trentaine de minutes d’intervalle, à la sortie des fidèles.
Ahmad al-Fitouri, un responsable des services de sécurité dépendant des forces du maréchal Haftar, a été tué dans l’attentat, a annoncé un porte-parole militaire à Benghazi, Miloud al-Zwei.
Benghazi, qui a été un bastion de la révolution libyenne en 2011, était passée aux mains des jihadistes jusqu’à ce que les forces loyales au maréchal Haftar réussissent à en reprendre à la quasi-totalité, après trois ans de combats meurtriers.
Accord politique expiré
Ancien général de Kadhafi passé à l’opposition, autoproclamé chef d’état-major de l’armée libyenne en 2014 et confirmé à ce poste par le gouvernement de Tobrouk en mars 2015, ce dernier est régulièrement accusé par ses détracteurs de vouloir prendre le pouvoir et instaurer une dictature militaire.
Dans un discours télévisé, le maréchal Haftar a estimé le 17 décembre 2017 que l’accord politique libyen signé le 15 décembre 2015 – prévoyant un gouvernement d’union nationale appuyé par la communauté internationale pour un mandat d’un an renouvelable une fois – avait expiré. « Nous annonçons sans équivoque notre obéissance totale au peuple libyen, maître (…) de son destin », avait-il conclu.
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