Libye : un double attentat fait au moins 34 victimes à Benghazi

Deux véhicules piégés ont explosé à trente minutes d’intervalle, mardi 23 janvier au soir, devant une mosquée du quartier d’al-Sleimani, dans le centre-ville de Benghazi. Le bilan encore provisoire fait état de 34 morts et une vingtaine de blessés.

Benghazi a été le théâtre d’un attentat à la voiture piégée, ce mardi 23 janvier 2017. © REUTERS/Stringer

Benghazi a été le théâtre d’un attentat à la voiture piégée, ce mardi 23 janvier 2017. © REUTERS/Stringer

Publié le 24 janvier 2018 Lecture : 1 minute.

Deux véhicules ont explosé coup sur coup, mardi 23 janvier, dans le centre-ville de Benghazi, alors que l’ancien bastion de la révolution avait déjà subi un attentat similaire vendredi 19 janvier – une voiture piégée avait fait douze blessés, dont l’ancien ministre de l’Intérieur Achour Chwayel.

Cette fois-ci, le bilan s’élève à au moins 34 morts (un précédent bilan faisait état de 22 victimes) et une vingtaine de blessés – un bilan encore provisoire, la porte-parole de l’hôpital al-Jala, où ont été transportées les victimes, précisant qu’il « pourrait s’aggraver ».

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Un responsable des services de sécurité tué

Les deux voitures piégées, qui étaient positionnées aux abords d’une mosquée du quartier d’al-Sleimani connue pour être un fief des partisans du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, ont explosé à une trentaine de minutes d’intervalle, à la sortie des fidèles.

Ahmad al-Fitouri, un responsable des services de sécurité dépendant des forces du maréchal Haftar, a été tué dans l’attentat, a annoncé un porte-parole militaire à Benghazi, Miloud al-Zwei.

Benghazi, qui a été un bastion de la révolution libyenne en 2011, était passée aux mains des jihadistes jusqu’à ce que les forces loyales au maréchal Haftar réussissent à en reprendre à la quasi-totalité, après trois ans de combats meurtriers.

Accord politique expiré

Ancien général de Kadhafi passé à l’opposition, autoproclamé chef d’état-major de l’armée libyenne en 2014 et confirmé à ce poste par le gouvernement de Tobrouk en mars 2015, ce dernier est régulièrement accusé par ses détracteurs de vouloir prendre le pouvoir et instaurer une dictature militaire.

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Dans un discours télévisé, le maréchal Haftar a estimé le 17 décembre 2017 que l’accord politique libyen signé le 15 décembre 2015 – prévoyant un gouvernement d’union nationale appuyé par la communauté internationale pour un mandat d’un an renouvelable une fois – avait expiré. « Nous annonçons sans équivoque notre obéissance totale au peuple libyen, maître (…) de son destin », avait-il conclu.

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