Mondial 2026 : « Notre candidature ne sera pas seulement marocaine, elle sera africaine »

Pour sa cinquième candidature pour l’organisation d’une coupe du monde, le Maroc veut que toute l’Afrique adhère à son projet. Le comité de la candidature marocaine au Mondial 2026 dédramatise aussi la problématique des stades.

Des supporteurs marocains lors du match Maroc – Guinée (3-1) le 17 janvier 2018 pendant le CHAN. © DR / CAF

Des supporteurs marocains lors du match Maroc – Guinée (3-1) le 17 janvier 2018 pendant le CHAN. © DR / CAF

Publié le 24 janvier 2018 Lecture : 3 minutes.

Stade d’Annaba au Maroc. © AFP
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Le Maroc a-t-il les épaules pour le Mondial 2026 ?

La candidature du royaume chérifien pour accueillir la Coupe du monde de football en 2026 semble pour certains inespérée. Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie nommé à la tête du comité de candidature par Mohammed VI, semble pourtant sûr de lui et entend mettre tout en œuvre pour parvenir à ses fins. Le point sur les chances du Maroc.

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La cinquième campagne pour aller chercher l’organisation d’une Coupe du monde a été lancée officiellement ce mardi 23 janvier à Casablanca. Le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, qui a été désigné par le roi le 10 janvier dernier pour prendre la présidence du comité de la candidature marocaine au Mondial 2026, s’est présenté devant un parterre de journalistes venus du monde entier, pour tenir un discours se voulant rassurant.

Les organisateurs de l’évènement ont profité de l’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2018) au Maroc, et de la présence de nombreux journalistes, Africains notamment, pour faire cette sortie médiatique. D’ailleurs, pour Moulay Hafid Elalamy (MHE) comme pour Faouzi Lekjâa, le président de la Fédération royale marocaine de football : « C’est une candidature de tout un continent et non pas du Maroc seulement. »

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Une candidature qui se veut continentale

Le team MHE espère ainsi faire adhérer toute l’Afrique dans ce projet ambitieux mené par le Maroc. « Ce projet devra être celui de la jeunesse, de l’Afrique, et aussi celui d’une mobilisation inédite », appuie Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports.

Un appel au continent qui doit beaucoup au changement de mode de désignation du pays organisateur, qui entre en vigueur cette année. Contrairement aux précédentes éditions, ce n’est plus le comité exécutif qui choisira, mais l’ensemble des pays membres de la FIFA, à l’exception des quatre candidats (Maroc, USA, Mexique, Canada).

Il restera ainsi 207 votants, dont 53 sont des pays africains. Un peu plus de la moitié des voix que le Maroc devra récolter s’il veut accueillir cette première édition à 48 équipes et non à 32 comme c’est le cas actuellement.

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Parrains et lobbyistes

Le nom de la nation hôte du Mondial 2026 sera connue le 13 juin prochain. Et pour tenter de mettre toutes les chances de son côté, le comité de candidature est allé chercher ses représentants et lobbyistes chez les voisins du Maroc.

« Une série de vedettes africaines seront les ambassadeurs de la candidature marocaine, dont (le Camerounais) Samuel Eto’o et (l’Ivoirien) Didier Drogba », a précisé Faouzi Lekjâa.

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Le président de la Fédération royale marocaine de football, qui considère « injuste et malheureux » qu’aucune des vingt éditions de la Coupe du monde n’ait été jouée en Afrique, peut compter sur l’appui de sa fédération.

La FRMF s’est également adjoint les services d’un des cabinets de lobbying les plus prestigieux dans ce domaine : Vero Communications. L’agence anglaise, dirigée par Mike Lee, a notamment travaillé sur les candidatures de Rio pour les Jeux olympiques 2016, de Paris pour les JO 2024, du Qatar pour le Mondial 2022 ou encore de Pyeongchang pour les JO d’hiver 2018.

>>> A LIRE – Football : le Maroc est-il prêt à accueillir le Mondial 2026 ?

Questions sur le financement

Une carte de visite qui ne suffira évidemment pas à s’offrir un ticket pour décrocher l’organisation du mondial. « Un comité au sein de la FIFA va noter chacun des dossiers. Cette notation est basée à plus de 78% de trois éléments. Les stades, les revenus estimés de la compétition et l’infrastructure – et principalement les transports. Ce qui reste, c’est pour l’hébergement, principalement », explique le président de la FRMF.

La FIFA veut douze stades pour organiser les matches, et deux supplémentaires en réserve. Celui qui va accueillir le match d’ouverture et la finale doit accueillir 80 000 spectateurs, 60 000 pour les demi-finales. Pour le reste, la jauge est d’une capacité de 40 000 personnes.

Le comité veut construire des stades modulables, dont une partie peut être démontée et installée ailleurs. « Il ne faut pas dramatiser la question des stades. Nous maîtrisons cela », assure Faouzi Lekjâa.

Si le président du comité n’a pas voulu révéler précisément le montant de l’enveloppe que le Maroc devra dédier à ces investissements, il a essayé de dédramatiser les craintes.

« Nous avons actuellement six stades, dont certains ont besoin d’une mise à niveau pour qu’ils soient aux normes de la FIFA. Nous allons donc en construire huit, dont les deux de réserve. N’ayez aucune inquiétude pour les infrastructures, nous serons prêts, sur le plan technique et même sur le plan budgétaire», a promis MHE. Le comité estime l’investissement nécessaire à environ 120 millions de dirhams.

Mais beaucoup reste à faire. « Nous avons 82 partenaires actuellement, mais cette liste n’est pas encore publique », poursuit le président du comité. Même la liste des membres du comité n’est toujours pas arrêtée. Une brochette de personnalités du monde des affaires, de la politique et des sports étaient cependant en première ligne, mardi, lors de la présentation de la candidature. Étaient notamment présents Othman Benjelloun, président de la BMCE Bank et Miriem Bensaleh, président de la CGEM, aux côtés de plusieurs ministres et d’anciennes gloires du ballon rond national.

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