Maroc : neufs militants du Mouvement du 20-Février remis en liberté provisoire

Condamnés au premier degré à des peines allant de six mois à un an de prison, neuf militants du mouvement pro-réformes du 20-Février au Maroc ont été remis en liberté provisoire, mardi, lors d’une audience en appel.

Mouad Belghouat, rappeur du Mouvement du 23-Février, reste en prison. © AFP

Mouad Belghouat, rappeur du Mouvement du 23-Février, reste en prison. © AFP

Publié le 17 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Ils étaient emprisonnés début avril en marge d’une marche syndicale ayant rassemblé 10 000 personnes à Casablanca dans le but de protester contre la politique d’Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement. Condamnés à des peines de six mois à un an de prison pour "organisation d’une manifestation non autorisée" et "violences envers des fonctionnaires de police", neuf militants marocains du mouvement pro-réformes du 20-Février avaient interjeté l’appel, le 22 mai, contre le premier jugement. Près d’un mois plus tard, ils ont remporté une première bataille.

Selon les sources judicaires, la justice leur a accordé, le 17 juin, la liberté provisoire. "C’est une très bonne nouvelle pour nous, pour les familles mais aussi pour le Maroc car nous sommes inquiets de l’évolution actuelle des droits de l’homme", a réagi leur avocat, Mohammed Messaoudi, joint par téléphone.

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Mouad Belghouat reste en prison

"Notre joie sera complète si ‘Lhaqed’ est lui aussi libéré cet après-midi", a-t-il ajouté, en allusion à Mouad Belghouat – considéré comme le chanteur du mouvement du 20-Février -, dont il est aussi le conseil. Agé de 26 ans, "Lhaqed" ("le rancunier", son surnom) est actuellement jugé pour "ébriété sur la voie publique", "atteinte à agent des forces de l’ordre", "insultes" et "vente de billets au marché noir", à la suite de son arrestation avant un match de football le mois dernier.

Le rappeur, qui plaide son innocence, a déjà réclamé à plusieurs reprises sa remise en liberté provisoire. Il est écroué à la prison d’Oukacha, où il avait déjà purgé une peine d’un an – jusqu’en mars 2013 – après sa condamnation pour "outrage à la police", liée à la diffusion d’un clip sur YouTube.

(Avec AFP)

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