Pour le FMI, 2018 devra être l’année de la chasse aux déficits dans l’UEMOA

Pour consolider leur croissance et passer sous la barre des 3 % de déficit budgétaire en 2019, les adhérents de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) devront mieux mobiliser leurs ressources intérieures et prioriser leurs dépenses dès 2018, prévient le FMI.

Bâtiment de la BCEAO à Ouagadougou. © Renaud Van Der Meeren pour les Éditions du Jaguar

Bâtiment de la BCEAO à Ouagadougou. © Renaud Van Der Meeren pour les Éditions du Jaguar

Publié le 25 janvier 2018 Lecture : 2 minutes.

Une équipe du FMI a mené, entre le 11 et le 24 janvier, une mission auprès des différentes instances de l’UEMOA au Burkina Faso, au Togo, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Le but : faire le point sur les politiques budgétaires des pays membres.

« La croissance économique régionale a dépassé 6 % en 2017 pour la sixième année consécutive, en dépit de chocs négatifs des termes de l’échange et de préoccupations sécuritaires », a commenté Dhaneshwar Ghura, qui conduisait la délégation de l’institution financière internationale. Ce dernier s’est également réjoui d’une « inflation restée faible, notamment en raison d’une bonne production agricole ».

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Quant aux déficits budgétaires, ils sont restés stables, autour de 4,6 % du PIB. L’envoyé spécial du FMI rappelle que leur réduction sous la barre des 3 % en 2019 est « cruciale pour assurer la stabilité macroéconomique et soutenir la croissance ». Pour lui, l’année 2018 sera « une année critique pour assurer la convergence vers des déficits budgétaires soutenables ».

Des perspectives de croissance « sujettes à des risques »

Pour atteindre cet objectif, l’institution financière internationale préconise des réformes de politique fiscale « pour réduire les déficits budgétaires sans compromettre l’investissement en infrastructures publiques et les dépenses sociales et de sécurité ».

Même si les perspectives de croissance sont favorables, elles restent « sujettes à des risques », a toutefois prévenu Dhaneshwar Ghura, qui craint notamment des « dérapages dans les programmes de consolidation budgétaire, des lenteurs dans la mise en place des réformes structurelles, de nouveaux défis sécuritaires, ainsi que des incertitudes relatives à la croissance mondiale et aux conditions sur les marchés financiers internationaux ».

« Les mesures prises par la BCEAO depuis fin 2016 ont permis d’initier un rééquilibrage des conditions monétaires et de stimuler le développement du marché interbancaire. […] Toutefois, des tensions de liquidité sur le marché monétaire sont réapparues depuis septembre 2017, augmentant ainsi les taux interbancaires. La mission a encouragé la BCEAO à ajuster ses opérations de politique monétaire si de telles tensions persistent, ou en cas de nouvelles tensions sur les réserves de changes », a-t-il ajouté.

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