Mondial 2014 : le Ghana s’incline contre les États-Unis (1-2)
Les Ghanéens réalisent une très mauvaise opération pour leur entrée dans le Mondial brésilien. Menés dès la 29e seconde, ils ont attendu la fin du match pour revenir au score. Avant de voir les Américains reprendre l’avantage et s’imposer 2 buts à 1. Leurs chances de qualification sont compromises dans ce groupe de la mort.
Le Ghana jouait gros cette nuit pour son entrée dans le Mondial. Premier test pour les Black stars dans le groupe de la mort, les Etats-Unis se présentaient avec une équipe rajeunie par le sélectionneur allemand Jurgen Klinsmann. Et, surtout, imprévisible.
Les Américains l’ont prouvé dès les premières seconde de ce remake des huitièmes de finale de la Coupe du monde 2010 (victoire du Ghana 2-1 a. p.). Il n’a fallu que 29 secondes à Dempsey pour inscrire le but le plus rapide du Mondial 2014. Et mettre les Ghanéens dos au mur. Sur une touche de Beasley, Jones trouve le capitaine Dempsey qui ne fait qu’une bouchée de Boye avant de crucifier Kwarasey.
Euphoriques, les Américains surfent sur cette ouverture du score et imposent un rythme soutenu à des Black stars éteintes. Une tempête de dix minutes après lesquelles les hommes de James Kwesi Appiah refont surface en s’appuyant sur le quatuor offensif A. Ayew-Gyan-Ayew-Atsu. Ces derniers misent sur leur vitesse pour déstabiliser la défense américaine, notamment sur le côté droit.
>> Lire aussi : Le Ghana condamné à l’exploit
Moins entreprenants qu’en début de match, les Etats-Unis se montrent malgré tout dangereux par l’intermédiaire d’Altidore qui prend sa chance au second poteau (18e). Sa tentative est contrée par les défenseurs ghanéens. La sélection de Jurgen Klinsmann devra probablement apprendre à jouer sans son attaquant pour le reste de la compétition puisque trois minutes après son occasion, il est contraint de quitter ses partenaires sur civière.
Les minutes passent et le Ghana fringant et séduisant de 2010 paraît toujours plus loin. Les Black stars usent et abusent de longs ballons vers la surface de Tim Howard. Un jeu trop stéréotypé que les Américains lisent sans problème. En manque d’inspiration, les quart de finalistes s’en remettent à des frappes lointaines. Mais inefficaces comme celle de Gyan (33e), seule star à la hauteur en première période.
Au retour des vestiaires, les coéquipiers des discrets frères Ayew montrent un visage différent. Et ça se ressent dans leurs offensives, plus tranchantes. Ils multiplient les frappes et poussent des Américains obligés de reculer. Muntari s’essaie à la frappe lointaine (55e) mais sa tentavive des 30 mètres n’est pas cadrée. Pas plus que la tête de Gyan (58e) ou la frappe enroulée d’Atsu (63e).
Une joie de courte durée
De la même manière qu’ils abusaient des longs ballons en première période, les Ghanéens persistent dans les tentatives lointaines. Sans réussite non plus. En revanche, la défense américaine, très sollicitée en seconde période, reste disciplinée et annihile les assauts du Ghana, de plus en plus pressants.
Ils vont finalement s’en remettre à un geste de classe de Gyan qui, d’une talonnade astucieuse dans la surface, trouve André Ayew lancé à toute vitesse. Ce dernier trompe Tim Howard de l’extérieur du gauche et récompense la domination des Black stars (82e). La joie sera de courte durée puisque quatre minutes plus tard, Brooks, oublié aux six mètres, propulse le ballon de la tête au fond des filets sur un corner concédé bêtement par Mensah. Tout est à refaire. Mais ce sera trop tard. Les cinq minutes de temps additionnel ne changeront rien.
Cette défaite complique sérieusement la tâche du Ghana qui affrontera samedi soir (21 heures) le leader allemand, tombeur du Portugal 4 à 0. La victoire sera impérative pour avoir le droit de continuer de rêver d’une qualification.
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