Me Altit, avocat de Laurent Gbagbo : « Son procès sera celui des tenants de la Françafrique »
La Cour pénale internationale (CPI) a estimé jeudi que les accusations développées contre Laurent Gbagbo par la procureure Fatou Bensouda et par son prédécesseur Luis Moreno Campo, étaient suffisamment étayées pour que ce dernier soit jugé. Pour son avocat, Me Emmanuel Altit, le procès de l’ancien président ivoirien permettra « à la vérité d’éclater ».
Après plus de deux ans de bataille juridique, les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont décidé jeudi 12 juin en fin de journée de confirmer les quatre charges de crimes contre l’humanité retenues contre Laurent Gbagbo, ouvrant la voie à un procès de l’ancien président ivoirien.
>> Lire aussi : La CPI confirme toutes les charges contre Laurent Gbagbo
Son avocat, Me emmanuel Altit, réagit pour Jeune Afrique. "C’est une bonne décision. C’est une étape nécessaire pour le dévoilement de la vérité, explique-t-il. Le président Gbagbo est satisfait. Il l’a dit et répété : il veut, pour l’histoire de la Côte d’Ivoire, que toute la vérité éclate. C’est la condition d’une vraie réconciliation."
L’avocat de Laurent Gbagbo estime également que la défense reste "en position de force juridique. La procureure ne dispose pas d’assez d’éléments pour gagner. C’est l’avis de beaucoup d’observateurs et decelui d’un des trois juges de la chambre I qui s’est prononcé contre la confirmation des charges".
Et de conclure : "Cet évènement sera l’occasion de faire de le procès de tous ceux qui ont déstabilisé la Côte d’Ivoire, de tous ceux qui avaient un intérêt à répandre la violence. En somme, des tenants de la Françafrique".
Retour sur deux ans de bataille juridique
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Par Vincent DUHEM
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