Moines de Tibhirine : selon Fabius, le juge Trévidic pourra aller en Algérie « dans les jours qui viennent »

De retour d’une visite à Alger, Laurent Fabius a affirmé mardi que le juge français Marc Trévidic, chargé de l’enquête sur l’assassinat des moines de Tibhirine, pourrait être autorisé à se rendre en Algérie « dans les jours qui viennent ».

Le juge Marc Trevidic le 14 février 2013 à Paris. © AFP

Le juge Marc Trevidic le 14 février 2013 à Paris. © AFP

Publié le 10 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Le juge Trévidic va-t-il enfin pouvoir se rendre en Algérie ? C’est en tout cas ce qu’a affirmé, mardi 10 juin, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, de retour d’une visite officielle à Alger. Selon lui, le juge antiterroriste, chargé de l’enquête sur l’assassinat des moines français de Tibhirine en 1996, pourrait être autorisé à se rendre en Algérie très prochainement.

"Je pense qu’il va pouvoir y aller dans les jours qui viennent", a déclaré Laurent Fabius sur France Inter, précisant avoir abordé le sujet avec le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal et avec son homologue Ramtane Lamamra.

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Faute d’autorisation d’Alger, le juge Trévidic n’avait pas pu se rendre comme prévu fin mai à Tibhirine. Une visite avait déjà été reportée fin février. Il doit s’y rendre avec des experts pour faire exhumer et expertiser les têtes des sept moines, enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère près de Medea (nord-ouest).

"Il parle très faiblement donc il a un petit micro pour parler"

Le rapt des religieux avait été revendiqué par le GIA (Groupe islamique armé), mais l’enquête s’est aussi orientée vers une possible bavure de l’armée algérienne. Fin 2013, Alger avait donné son feu vert aux expertises demandées par le juge Trévidic, mais refusé l’audition d’une vingtaine de témoins.

Laurent Fabius a effectué dimanche et lundi une visite officielle à Alger, centrée sur les échanges économiques et les questions de sécurité dans le Sahel. Il a notamment rencontré le président Abdelaziz Bouteflika, réélu en avril pour un quatrième mandat malgré ses ennuis de santé. "Je l’ai vu hier pendant une heure et demie. Il a une grande alacrité intellectuelle mais il a un problème d’élocution, il parle très faiblement donc il a un petit micro pour parler", a-t-il raconté, évoquant "une difficulté physique évidente". "Mais je l’ai trouvé très au fait de ce qui se passe", a ajouté le chef de la diplomatie française.

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(Avec AFP)

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