RDC : deux ONG demandent la restitution des corps des victimes du 21 janvier

Deux ONG de défense des droits humains ont demandé mardi aux autorités congolaises de restituer les corps des victimes de la répression des marches du 21 janvier, qui a fait sept morts à Kinshasa.

Des policiers congolais pendant la manifestation du 31 décembre, à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA

Des policiers congolais pendant la manifestation du 31 décembre, à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 30 janvier 2018 Lecture : 1 minute.

Deux ONG de défense des droits humains, la Voix des sans voix (VSV) et la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) « demandent aux autorités congolaises de restituer tous les corps des personnes tuées lors des manifestations du 21 janvier 2018 », selon un communiqué conjoint.

D’après Rostin Manketa, directeur exécutif de la VSV, « Nous avons identifié formellement six personnes tuées en marge de ces marches : cinq par balles et un par déflagration d’une grenade lacrymogène » à Kinshasa.

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La VSV a fait état mardi d’un septième décès. Selon l’ONG, un fidèle de la paroisse Saint Gabriel, dans la commune de Kalamu, dans le centre de Kinshasa, Serge Kikunda, est décédé « ce mardi 30 janvier 2018 à 9 h ». Ce père de cinq enfants âgé de 46 ans avait été « blessé par balle au front » alors qu’il rentrait à son domicile après la messe le 21 janvier, précise l’organisation dans un communiqué.

C’est inacceptable qu’on interdise aux membres des familles d’accéder aux corps de leurs proches

« La VSV a été saisie par deux familles dont les corps des proches ont été confisqués par les autorités », a-t-il indiqué. Selon M. Manketa, « C’est inacceptable qu’on interdise aux membres des familles d’accéder aux corps de leurs proches ».

Ces familles redoutent une putréfaction des corps des victimes souhaitant juste enterrer leurs proches dans la dignité, a-t-il précisé.

Sous couvert d’anonymat une source judiciaire interrogée par l’AFP a expliqué : « En pareille circonstance, c’est normal que la justice garde les corps jusqu’à la fin des enquêtes. Ça peut prendre du temps, du fait qu’à Kinshasa, il n’y a qu’un seul médecin légiste ».

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