Centrafrique : ex-Séléka et anti-balaka ont commis des crimes contre l’humanité, selon l’ONU
Mise en place en janvier, une commission d’enquête internationale sur la Centrafrique a remis jeudi son premier rapport au Conseil de sécurité de l’ONU. Elle accuse l’ex-rébellion Séléka et les anti-balaka d’avoir commis des crimes contre l’humanité dans le pays.
Six mois après sa mise en place par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, une commission d’enquête internationale sur les exactions en Centrafrique a remis, le 5 juin, son premier rapport aux membres du Conseil de sécurité à New-York.
Selon les experts onusiens, il est prématuré de parler de nettoyage ethnique ou de génocide en Centrafrique, mais des preuves ont été récoltées sur des crimes contre l’humanité. "Des preuves sérieuses [qui] prouvent que des individus dans les deux camps – ex-rébellion Séleka et les miliciens anti-balaka – ont commis des crimes violant les lois humanitaires internationales ainsi que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité", indique le rapport.
>> Lire aussi : tensions au sein de l’ex-rébellion Séléka
Risque de génocide
"Si la communauté internationale ne réagit pas rapidement avec détermination en envoyant davantage de forces de maintien de la paix en Centrafrique, nous pourrions rapidement faire face à une détérioration de la situation qui pourrait conduire à un nettoyage ethnique ou à un génocide", poursuivent les enquêteurs.
Le Conseil de sécurité avait voté en avril l’envoi de 12 000 casques bleus dans ce pays déchiré par des violences entre chrétiens et musulmans. Mais cette mission de l’ONU n’entrera en action qu’en septembre, prenant le relais de 2 000 soldats français et 6 000 soldats de l’Union africaine.
>> Lire aussi : le Burundi prêt à envoyer 730 soldats et policiers supplémentaires en Centrafrique
(Avec AFP)
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