Agressions sexuelles : Paris demande la levée d’immunité d’un diplomate de la RDC
Un adolescent de 14 ans, fils d’un diplomate de la RDC, est soupçonné d’avoir commis plusieurs agressions sexuelles à Magnanville, à 60 km à l’ouest de Paris. Pour permettre à la justice d’instruire sur ces « faits graves », les autorités françaises ont demandé jeudi à Kinshasa de lever l’immunité diplomatique du père.
La police française à Evry, en 2013. © AFP
À seulement 14 ans, il serait déjà multirécidiviste. "Le fils d’un diplomate de la RDC est soupçonné d’avoir commis plusieurs agressions sexuelles contre des adolescentes ces derniers jours dans les rues de Magnanville", une commune située à 60 km de Paris, selon les informations rapportées le 4 juin par Le Parisien.
À en croire le quotidien régional français, depuis fin mai, "au moins cinq jeunes filles ont été agressées et une vieille dame aurait été victime d’une exhibition sexuelle par le même suspect".
"Des faits graves"
Interpellé, puis relâché, car protégé par l’immunité diplomatique de son père, l’adolescent aurait récidivé, le 3 juin, selon la plainte déposée au commissariat de Mantes-la-Jolie par une jeune fille qui se dit victime d’attouchements sexuels. "Des faits graves" sur lesquels "la justice [doit] être rendue", a indiqué Romain Nadal, porte-parole du Quai d’Orsay, lors du point de presse organisé le 5 juin à Paris.
"Nous avons demandé officiellement aux autorités congolaises de lever les immunités" du diplomate dont le fils est impliqué dans cette affaire, a-t-il annoncé.
Pour l’instant, silence radio à l’ambassade de la RDC à Paris où le père du suspect travaille. "Le dossier est extrêmement délicat mais nous allons le gérer sereinement", nous confie une source diplomatique congolaise.
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Par Trésor Kibangula
