Guinée-Bissau : pressé par la Cedeao, José Mario Vaz nomme un nouveau Premier ministre
Deux semaines après la démission de son dernier gouvernement, le président bissau-guinéen a nommé mardi soir un nouveau Premier ministre : Augusto Antonio Artur Da Silva. Ce dirigeant du PAIGC sera en charge de former un gouvernement capable d’organiser des législatives dans les prochains mois.
En marge du sommet de l’Union africaine (UA), la Cedeao avait exhorté le président bissau-guinéen José Mario Vaz à nommer un Premier ministre consensuel à même de sortir de la pays de la crise dans laquelle il est plongé depuis 20015. La Cedeao avait fixé la date butoir au 31 janvier. C’est chose faite, in extremis. José Mario Vaz a annoncé ce mercredi la nomination de son nouveau Premier ministre, précisant que le nouveau gouvernement aura pour tâche principale d’organiser les élections législatives.
Selon le décret présidentiel, cette décision a été prise « dans le cadre des efforts en cours pour trouver une solution définitive à la crise politico-institutionnelle que traverse le pays ces dernières années ».
Une crise politique qui dure depuis 2015
Le nouveau Premier ministre, Augusto Antonio Artur Da Silva a déjà été plusieurs fois ministre, des Affaires étrangères ainsi que de la Pêche et de l’Éducation. Cette désignation intervient un peu plus de deux semaines après la démission effective du gouvernement d’Umaro Sissoco Embalo, Premier ministre depuis novembre 2016.
La Guinée-Bissau traverse une impasse institutionnelle depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir).
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Depuis, Vaz et Pereira s’accusent mutuellement de faire obstacle à l’application de l’accord conclu à Conakry en octobre 2016, sous l’égide du président guinéen Alpha Condé dans le cadre d’une médiation de la Cedeao.
La Cedeao presse Vaz de respecter l’accord de Conakry
L’accord en question prévoit une « procédure consensuelle » pour choisir un Premier ministre « ayant la confiance du président » et devant rester en place jusqu’aux élections législatives prévues en 2018. Cet accord a déjà amené la Cedeao à presser le président bissau-guinéen à trouver une solution, le 16 décembre dernier, à l’issu du dernier sommet de l’organisation.
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Lors du sommet d’Addis-Abeba, la Cedeao a de nouveau exhorté le président Vaz à nommer « un Premier ministre consensuel » et demander aux parties signataires de « mettre en place un gouvernement, conformément à l’accord de Conakry, au plus tard le 31 janvier », sous peine de sanctions contre quiconque ferait obstacle à une « sortie de crise en Guinée-Bissau ».
Le communiqué final invite également par un « appel très fort à l’Union Africaine, la CPLP, l’Union européenne ainsi que les Nations unies de soutenir la Cedeao » dans l’application effective d’éventuelles sanctions. Une énième mise en garde respectée par José Mario Vaz, qui a répondu à cet appel avant la date butoir.
Guinée Bissau – Cédéao (27 janvier 2018) by jeuneafrique on Scribd
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