Le patron des patrons camerounais signe un mémorandum d’entente avec le Medef
Célestin Tawamba, le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), a rencontré ce mercredi son homologue français, Pierre Gattaz. Objectif : assurer aux investisseurs français des appuis à Douala, et faire bénéficier aux entrepreneurs camerounais l’expertise d’une machine bien rodée.
Le bureau exécutif du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), mené par son président Célestin Tawamba, effectue une courte visite à Paris les 31 janvier et 1er février. L’occasion pour le patron des patrons camerounais de signer un mémorandum d’entente avec son homologue français, Pierre Gattaz, le président du Mouvement des entreprises de France (Medef).
Par ce texte, paraphé dans la matinée du 31 janvier, l’organisation patronale camerounaise s’engage à accompagner les futurs investissements français au Cameroun.
« Nous pourrons aider les donneurs d’ordre à rencontrer des partenaires potentiels et servir d’intermédiaires avec les pouvoirs publics. En échange, nous pourrons bénéficier de l’expertise du Medef en matière de formation et de gouvernance, et des outils de promotion de l’entrepreneuriat et de financement des start-up et des PME de l’organisation française », confie Célestin Tawamba, au sortir de la rencontre. Pour lui, l’objectif est clair : « Faire en sorte qu’il y ait plus d’investisseurs étrangers au Cameroun ».
Construire une relation de trente ans
« Le mémorandum que nous avons signé nous engage pour une durée de trois ans. Mais comme l’a souligné Pierre Gattaz lors de la cérémonie, c’est une relation de trente ans que nous tâchons de construire », poursuit Célestin Tawamba.
Interrogé sur les protagonistes de cette rencontre (à laquelle le Medef n’avait pas convié la presse), et notamment sur la présence ou non de Vincent Bolloré, l’un des principaux investisseurs français au Cameroun, le patron des patrons camerounais a expliqué qu’il ne s’agissait que d’une rencontre entre institutions, sans la présence des entreprises. Les rencontres avec les investisseurs eux-mêmes interviendraient dans un second temps. « Pour l’instant, il s’agissait simplement de passer un accord entre organisations », précise-t-il.
Jeudi 1er février, le président du Gicam poursuivra son séjour français par une rencontre avec les acteurs économiques camerounais installés en France. « Certains envisagent des investissements dans leur pays d’origine, et nous voulons savoir comment améliorer les services que le Gicam peut leur offrir », indique le patron de l’organisation qui regroupe un millier d’adhérents, qu’il s’agisse d’associations, de PME et de grandes entreprises, « ce qui représente en tout 70 % du PIB du pays », assure-t-il.
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