À Tunis, Emmanuel Macron a été interpellé sur le sort de Georges Ibrahim Abdallah

Quelques dizaines de militants d’extrême-gauche ont profité, ce jeudi 1er février, de la visite présidentielle français à Tunis pour manifester leur solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, Libanais détenu en France pour des attentats commis au début des années 1980 par la Fraction armée révolutionnaire libanaise.

George Ibrahim Abdallah, ici en 2010, a été condamné à la prison à vie en 1987 par la justice française. © BOB EDME/AP/SIPA

George Ibrahim Abdallah, ici en 2010, a été condamné à la prison à vie en 1987 par la justice française. © BOB EDME/AP/SIPA

CRETOIS Jules

Publié le 2 février 2018 Lecture : 2 minutes.

Après un discours à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), une visite au musée du Bardo et une cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme et de l’attentat du Bardo, le président français Emmanuel Macron s’est promené et offert un bain de foule dans la médina de Tunis, en compagnie de son épouse et de l’ambassadeur français en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor.

Dans l’ensemble, l’accueil réservé au président était chaleureux : commerçants et curieux l’ont salué avec sympathie. Mais quelques militants tunisiens ont profité du bain de foule pour interpeller le président français. Alors qu’il discutait avec des passants, le président est pris à parti sous les caméras des téléphones portables aux cris de « Libérez Georges Abdallah ! ».

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Georges Ibrahim Abdallah, né en 1951 au Liban, est emprisonné en France depuis 1984. Défendu un temps par le célèbre avocat Jacques Vergès, il a été condamné à la réclusion à perpétuité pour des actes de terrorisme. Militant passé par le nationalisme et l’extrême-gauche libanaise et palestinienne, il est considéré comme un cadre de la Fraction armée révolutionnaire libanaise, qui a revendiqué plusieurs tentatives d’assassinat et des attentats dans les années 1980. Il purge aujourd’hui sa peine à la prison de Lannemezan.

Des actions de soutien régulières en France et au Liban

En France mais surtout au Liban, les manifestations pour exiger sa libération ne sont pas rares. Des personnalités médiatiques plaident pour sa remise en liberté, à l’instar de l’ancien patron de la DST et ex-député français Yves Bonnet.

Devant le slogan – scandé en français – le président Emmanuel Macron est resté interdit. On le voit sur une vidéo diffusée sur les chaînes Youtube et pages Facebook de divers groupuscules campés à l’extrême-gauche, se retourner vers sa délégation lorsqu’il entend les cris. C’est visiblement un Tunisien qui accompagne le président à travers la médina qui explique au président de quoi il retourne.

Dans la même journée, quelques dizaines de personnes se sont regroupées devant l’ambassade de France à Tunis avec des drapeaux palestiniens pour réclamer la libération du prisonnier libanais parmi lesquelles des militants du Front populaire, coalition de la gauche radicale tunisienne.

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