Afrique du Sud : Jacob Zuma menacé par une nouvelle motion de défiance

Les députés sud-africains sont appelés à se prononcer le 22 février sur une nouvelle motion de défiance visant le très controversé président Jacob Zuma, pressé au sein-même de son propre parti à démissionner au plus vite.

Le président sud-africain Jacob Zuma à Pretoria lors du 40e anniversaire de la mort du militant anti-apartheid Steve Biko, le 12 septembre 2017. © AP/SIPA

Le président sud-africain Jacob Zuma à Pretoria lors du 40e anniversaire de la mort du militant anti-apartheid Steve Biko, le 12 septembre 2017. © AP/SIPA

Publié le 2 février 2018 Lecture : 1 minute.

Mis en cause dans plusieurs affaires de corruption, le chef de l’Etat a réussi jusque-là à repousser plusieurs votes de défiance.

Mais ses soutiens ont fondu depuis l’élection en décembre à la tête du Congrès national africain (ANC) au pouvoir du vice-président Cyril Ramaphosa, dont les partisans plaident pour un départ de Jacob Zuma avant la fin de son mandat en 2019.

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Le chef de l’Etat doit prononcer le 8 février devant le Parlement son discours annuel sur l’état de la Nation.

La nouvelle motion de défiance qui le vise a été déposée par le parti d’opposition des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale).

« Président discrédité »

L’un de ses dirigeants, Floyd Shivambu, a toutefois regretté que le vote ait été programmé après le discours prévu du président. « Pourquoi écouter Jacob Zuma le 8 alors qu’il partira le 22 ? », s’est-il interrogé devant la presse.

Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), s’est elle aussi prononcée pour le report de son discours. « Les Sud-Africains ne peuvent tout simplement pas se soir imposer un discours prononcé par un président discrédité », a plaidé le chef de son groupe parlementaire, John Steenhuisen.

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Selon la chaîne de télévision publique SABC, la direction de l’ANC doit se retrouver dimanche pour discuter, une nouvelle fois, d’un départ anticipé du président.

Contacté par l’AFP, l’ANC n’a pas commenté cette réunion.

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Le mandat du chef de l’Etat peut être écourté par sa démission, un vote de défiance au Parlement ou une procédure de destitution. Il peut aussi être rappelé par son parti.

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