Les Guinéens aux urnes pour les premières municipales depuis 2005

Les Guinéens ont commencé à voter dimanche pour désigner leurs conseillers municipaux, avec pour la première fois une compétition a priori ouverte dans un pays marqué par plus de 50 ans de régimes autoritaires.

Des électeurs attendent pour voter dans l’un des bureaux de la commune de Matam, en Guinée, en 2013 (photo d’illustration). © Émilie Raignier pour Jeune Afrique

Des électeurs attendent pour voter dans l’un des bureaux de la commune de Matam, en Guinée, en 2013 (photo d’illustration). © Émilie Raignier pour Jeune Afrique

Publié le 4 février 2018 Lecture : 1 minute.

Devant l’école primaire publique de Simbaya, dans la banlieue de Conakry, de longues files se sont constituées dès 07H00 (GMT et locales) obligeant les responsables de ce bureau de vote à commencer les opérations avant 08H00, heure prévue du début du scrutin, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les bureaux doivent fermer à 18H00 GMT alors que 5,9 millions d’inscrits sont appelés à voter. Le moment de l’annonce des résultats est incertain.

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« Devoir civique »

« Je suis content d’avoir accompli mon devoir civique pour des communales, pour lesquelles je n’avais jamais voté. C’est la première fois que je le fais pour un maire et j’espère que mon candidat va l’emporter, pour qu’il mette son programme en place, à savoir assainir notre commune, mettre en place un système pour la création de l’emploi et la sécurité de la cité », a déclaré devant l’école de Simbaya Aboulaye Soumah, un chauffeur de taxi.

Les dernières élections locales remontent à 2005, sous la présidence du général Lansana Conté (1984-2008), dont le parti avait raflé plus de 80% des suffrages, ainsi que 31 des 38 communes urbaines et 241 des 303 communes rurales que comptait alors le pays.

Les mandats des exécutifs municipaux étant arrivés à échéance, ils ont été remplacés sous Alpha Condé, élu président en décembre 2010 après une transition militaire de deux ans.

Depuis, le gouvernement invoquait des questions financières pour justifier le report de ce scrutin, l’opposition l’accusant de vouloir ainsi concentrer tous les pouvoirs.

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