RDC : libération du prêtre arrêté à Kinshasa

Le prêtre catholique Sébastien Yebo arrêté samedi à Kinshasa par les services de renseignements de la police de la République démocratique du Congo a déclaré dimanche avoir été libéré le même jour après plusieurs heures de détention.

Une église de Kinshasa, en RDC, le 14 octobre 2014. © Gwenn Dubourthoumieu / Jeune Afrique

Une église de Kinshasa, en RDC, le 14 octobre 2014. © Gwenn Dubourthoumieu / Jeune Afrique

Publié le 4 février 2018 Lecture : 1 minute.

« Je suis libre depuis hier vers 16 heures » après « mon interpellation par la police », a déclaré à l’AFP le père Yebo.

« Le motif de l’interpellation m’a été communiqué sur place. C’était autour d’une histoire étrange dans laquelle je ne me reconnais pas ». « Ils disent que je suis le financier des Kamwina Nsapu », a-t-il indiqué sans préciser davantage. « Où trouverai-je de l’argent, moi qui suis pauvre? », a ajouté le religieux.

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Les Kamwina Nsapu sont des miliciens d’un mouvement rebelle qui se sont affrontés avec les forces congolaises de sécurité dans le Kasaï, région du centre de la RDC, en 2016-2017.

Déclenchées en septembre 2016 après la mort du chef traditionnel Kamwina Nsapu, tué dans un assaut des forces de sécurité après s’être opposé au régime du président Joseph Kabila, les violences ont fait plus de 3.000 morts en une année, selon l’Église catholique, et causé le déplacement de 1,4 million de personnes.

« Acharnement »

Curé de la paroisse Saint-Robert dans la périphérie Est de Kinshasa, le père Yebo avait été enlevé samedi juste après la messe matinale.

La conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) avait exigé sa libération tout en dénonçant « l’acharnement qui s’observe actuellement à l’égard des prêtres, religieux et religieuses dont certains sont molestés, battus et arrêtés sans un motif valable ».

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Les relations sont tendues entre l’Église catholique et le gouvernement de Kinshasa.

Des marches contre le maintien au pouvoir du président Kabila ont été organisées les 31 décembre et 21 janvier à l’appel d’un collectif des laïcs catholiques.

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Quinze personnes au moins ont été tuées dans la répression de ces marches, selon la Mission des Nations unies au Congo (Monusco). Les autorités congolaises ont fait état d’un nombre de décès bien moindre.

Les catholiques demandent à M. Kabila – dont le mandat s’est achevé le 20 décembre 2016 – de déclarer publiquement qu’il ne se représentera pas à un nouveau mandat. Les élections dont le scrutin présidentiel sont prévues le 23 décembre 2018.

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