Maroc : Mohamed Abdennabaoui enclenche la réforme du parquet général

Moins de quatre mois après son installation par Mohammed VI à la tête du parquet général, Mohammed Abdennabaoui marque son territoire. Entre nouvelles nominations et circulaire à l’adresse des procureurs, il assure vouloir préserver l’indépendance de cette institution vis-à-vis de l’exécutif.

Mohamed Abdennabaoui a été nommé chef du parquet en avril 2017. © YouTube/ Kech TV

Mohamed Abdennabaoui a été nommé chef du parquet en avril 2017. © YouTube/ Kech TV

fahhd iraqi

Publié le 6 février 2018 Lecture : 1 minute.

Le procureur général du roi près la Cour de cassation, Mohamed Abdennabaoui, se lance dans la restructuration du parquet général, qui depuis, septembre dernier, est sorti du giron du ministère de la Justice. Il vient de procéder à la nomination de nouveaux directeurs de pôle et des chefs de service.

Coopération judiciaire, affaires générales, action publique et affaires pénales… ces quatre pôles constituant l’ossature du ministère public (ancienne appellation du parquet) ont désormais de nouveaux patrons, à l’instar de plusieurs services dont les chefs ont été nommés.

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« La majorité de ces nouveaux responsables sont issues du ministère de la Justice », souligne une source proche de l’institution du parquet. Et le recrutement continue : « un appel à candidature sera lancé prochainement pour pourvoir d’autres postes créés selon le nouvel organigramme mis en place », poursuit notre source.

Volonté de rompre avec la tutelle

Au Maroc, même si le parquet n’est plus sous la tutelle du ministère de la Justice, il reste rattaché à l’institution royale. Son président est nommé par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) présidé par le roi.

En plus d’apporter du sang neuf au parquet, Mohamed Abdennabaoui tient avant tout à l’indépendance des représentants de cette institution. Début janvier, il a rappelé à l’ordre les responsables du parquet dans toutes les juridictions (cours d’appel, tribunaux de première instance et tribunaux administratifs et de commerce) : ne jamais accepter d’ordres d’une partie externe, mais aussi de refuser toute sorte d’invitations à des activités parallèles sans l’aval de la hiérarchie.

Des directives qui ont été interprétées comme une manière de rompre définitivement avec le département de tutelle qui jusque-en septembre dernier avait la haute main sur le parquet général.

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