Tunisie : le domicile du ministre de l’Intérieur attaqué, 4 policiers tués

Des hommes encagoulés et circulants à bord d’un pick-up ont attaqué le domicile du ministre tunisien de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, à Kasserine (Centre-Ouest) dans la nuit de mardi à mercredi. Quatre policiers ont été tués et un blessé.

Le ministre tunisien de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, à Tunis le 4 février. © AFP

Le ministre tunisien de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, à Tunis le 4 février. © AFP

Publié le 28 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Le domicile du ministre tunisien de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, à Kasserine (Centre-Ouest) a été visé par une attaque "terroriste" dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 mai. "Une attaque de terroristes à la Kalachnikov (…) au cours de laquelle quatre policiers ont été tués et un blessé", a déclaré le porte-parole Mohamed Ali Aroui.

On ignorait encore qui se trouvait à l’intérieur de la maison pendant l’attaque, le ministre de l’Intérieur résidant habituellement à Tunis tandis que son épouse et ses enfants habitent Kasserine.

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Les assaillants étaient encagoulés et circulaient à bord d’un pick-up, a indiqué un habitant de Kasserine qui les a vus après l’attaque. Un correspondant de l’AFP à Kasserine qui s’est rendu sur les lieux a vu des traces de sang sur les murs extérieurs de la maison ainsi que sur le sol à quelques mètres du bâtiment.

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Kasserine est située au pied du Mont Chaambi, un massif à la frontière algérienne l’armée pourchasse depuis décembre 2012 un groupe accusé de liens avec Al-Qaïda.

Des soldats et gendarmes tunisiens y sont régulièrement blessés ou tués, généralement par des mines disposées par des jihadistes, selon les autorités. Deux militaires ont encore été tués la semaine dernière dans l’explosion d’une mine.

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Paradoxalement, cette attaque intervient alors que la Tunisie vit depuis peu une relative accalmie après une année 2013 noire.

"La menace n’est plus celle qu’elle était il y a quelques mois", a ainsi déclaré le mois dernier le Premier ministre Mehdi Jomaa. "Avant, on était dans une lutte où l’on subissait. On avait des groupes qui infiltraient certaines zones urbaines (…), maintenant on est en train de progresser, d’aller les chercher dans leurs fiefs" en montagne, avait-il ajouté.

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En mars, il avait toutefois appelé les Tunisiens à "rester prudents". "Le terrorisme est traître, le terrorisme ne pardonne pas. Il faut que nous soyons préparés à d’autres coups", avait-il dit dans une interview télévisée.

>> Pour aller plus loin : Algérie – Tunisie, quand le business finance le terrorisme

(Avec AFP)

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