Brasseries : « La Solibra a été pénalisée par une augmentation de taxes »

Hermann Boua est directeur de la recherche chez Hudson & Cie. Il revient pour « Jeune Afrique » sur les résultats semestriels de la Société de limonaderies et brasseries d’Afrique (Solibra), en Côte d’Ivoire, ainsi que ses conséquences à la Bourse d’Abidjan.

Hermann Boua, directeur de la recherche chez Hudson & Cie

Hermann Boua, directeur de la recherche chez Hudson & Cie

Hermann-Boua

Publié le 12 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

La réaction des investisseurs a été immédiate à la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM) après la publication, le 31 octobre, des résultats semestriels de la Société de limonaderies et brasseries d’Afrique (Solibra).

En une semaine, la filiale ivoirienne du groupe Castel, qui a annoncé une baisse de 31 % de son résultat net sur les six premiers mois de cette année, a vu le cours de son action chuter de 26 % pour s’établir le 5 novembre à environ 328 000 F CFA (500 euros). Ce phénomène s’explique par la baisse du résultat net, qui entraîne une augmentation du PER estimé, le ratio cours sur bénéfices comparant la valeur des titres d’un même secteur. Plus celui-ci est élevé, moins l’action est rentable.

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Affolement

JA2809p075info1l'image." class="caption" style="margin: 4px; border: 0px solid #000000; float: right;" />Par ailleurs, sur une Bourse où les investisseurs surveillent de près les dividendes distribués par les entreprises, la baisse du résultat net peut vite provoquer un affolement. Pourtant, la Solibra parvient à résister à la concurrence des Brasseries ivoiriennes, détenues par le groupe Eurofind. Sur ces mêmes six premiers mois, la société a vu son chiffre d’affaires augmenter de 7 %, dépassant les 81 milliards de F CFA. Mais cette année, elle a été pénalisée par l’augmentation de 13 % à 15 % du taux des droits d’accises, taxe qui s’applique généralement à l’alcool et au tabac.

De plus, celui-ci n’est désormais plus calculé en fonction du coût de revient de la production à la sortie d’usine, mais sur la base du prix de vente. Pour 2014, la Solibra devra ainsi supporter un coût fiscal additionnel de 10 milliards de F CFA. À moins de modifier sa structure, en transformant ses usines en entreprises à part entière, qui revendraient au coût de revient leur production à une autre entité commerciale du groupe, la Solibra devrait voir le prix de son action baisser. Et, selon nos prévisions, se stabiliser à près de 265 000 F CFA. »

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