RDC-Congo : accord pour une enquête mixte sur les violences de l’opération « Mbata ya bakolo »
À l’issue des travaux en commission qui se sont tenus à Kinshasa entre les représentants de la RDC et ceux du Congo-Brazzaville, les deux pays ont annoncé mardi qu’ils allaient enquêter sur les violations présumées des droits de l’homme commises lors de l’expulsion de ressortissants de la RDC vivant au Congo, pendant l’opération « Mbata ya bakolo ».
![Des ressortissants de la RDC expulsés du Congo Brazzaville, le 29 avril 2014. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/06/04/004062014085950000000congo.jpg)
Des ressortissants de la RDC expulsés du Congo Brazzaville, le 29 avril 2014. © AFP
Un pas de plus vers l’apaisement entre les deux capitales les plus rapprochées – géographiquement – du monde. Après deux jours de concertation à Kinshasa, les hauts responsables de la RDC et du Congo-Brazzaville "ont convenu de mettre sur pied une équipe mixte (…) en vue d’examiner au cas par cas toutes les allégations en rapport avec les violences des droits humanitaires survenues [au cours de l’opération "Mbata ya bakolo", NDRL], et d’envisager, le cas échéant, la réparation des préjudices avérés".
>> Lire aussi Congo – RDC : comprendre l’opération "Mbata ya bakolo" à Brazzaville en 10 questions
Les délégations des deux Congo, en travaux depuis lundi après-midi à Kinshasa, conduites par leurs ministres de l’Intérieur respectifs (pour la RDC, Richard Muyej, et pour le Congo, Raymond Mboulou) se sont également mis d’accord sur la "nécessité" de mettre en œuvre une "gestion concertée des flux migratoires" et ont "recommandé la systématisation de l’information préalable des représentations diplomatiques et consulaires et de l’État d’origine en cas de refoulement massif".
Une nouvelle convention
Les deux pays ont également décidé d’instaurer de nouvelles règles pour régir la circulation des citoyens d’un pays à l’autre, ainsi que leur établissement dans l’un ou l’autre État. Ces règles, encore non clairement définies, devront remplacer de précédents accords jugés "caduques". "Nous venons de signer une nouvelle convention (…). Les gens qui vivent dans les espaces frontaliers auront plus de facilité que les autres. Nous nous sommes engagés à accélérer le processus pour que cette convention puisse être votée par les deux parlements", a expliqué à la presse Richard Muyej.
Cette nouvelle convention arrive après que Kinshasa et Brazzaville se sont mutuellement accusés d’avoir durci les conditions d’entrée de leurs ressortissants, qui n’ont qu’à traverser le fleuve Congo pour passer d’une capitale à l’autre.
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(Avec AFP)
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