Centrafrique : le gouvernement suspend temporairement l’utilisation des SMS

Alors que des messages invitant à la grève générale ont été envoyés lundi aux habitants de Bangui, le gouvernement centrafricain a décidé de suspendre temporairement l’utilisation des SMS.

André Nzapayéké, le 26 janvier 2014, à Bangui. © AFP

André Nzapayéké, le 26 janvier 2014, à Bangui. © AFP

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Publié le 3 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

Les autorités centrafricaines ont décidé de suspendre temporairement l’utilisation des SMS. "Sur instruction du Premier ministre (André Nzapayeké), l’utilisation des SMS par tous les abonnés de la téléphonie mobile est désormais suspendue à compter du lundi 2 juin 2014 jusqu’à nouvel ordre", indique une lettre envoyée par le ministère des Postes et télécommunications aux quatre opérateurs présents en Centrafrique, Télécel, Moov, Azur et Orange.

"Nous sommes en situation de guerre. C’est une mesure temporaire, qui devrait durer quelques jours, que nous prenons pour tenter de contrôler la situation sécuritaire", a indiqué à Jeune Afrique André Nzapayeké.

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La décision a été prise lundi alors que des SMS invitant à la grève générale étaient envoyés aux habitants de Bangui. "Ville morte à partir du 5 juin, pas de bar, d’école, de boulot. Rester chez vous jusqu’au désarmement – partagez SVP", indiquait le message.

Depuis une semaine, les autorités centrafricaines multiplient les accusations de tentatives de manipulations. "Il y a des ambitions, avérées, cachées. Ce sont ces agitateurs qui en sous-main essayent de manipuler, d’instrumentaliser les jeunes pour des raisons purement politiques. Des enquêtes sont en cours. Dès que nous aurons des faits avérés, je pourrai en parler de manière plus précise", a indiqué dimanche la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, après la flambée de violences interconfessionnelles qui a frappé Bangui, les 28, 29, et 30 mai.

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Le Premier ministre André Nzapayéké avait déjà attribué ce regain de violences à "un complot planifié" par des "hommes politiques très proches du pouvoir", dont certains se trouveraient "autour" même de son propre cabinet et de celui de la présidente, sans en dire plus.

Bangui a connu de nouvelles tensions après le massacre perpétré le 28 mai à l’église Notre-Dame de Fatima au cours duquel 17 personnes ont été tuées et 27 enlevées. Au moins trois personnes ont perdu la vie à Bangui vendredi lors de manifestations contre le pouvoir et les forces internationales.

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>> Lire aussi : Violences en Centrafrique, Samba-Panza appelle au calme et décrète un deuil national de trois jours

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Par Vincent DUHEM

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