Sénégal : l’opposition manifeste pour une présidentielle juste en 2019
Plus d’un millier de partisans de l’opposition sénégalaise ont manifesté vendredi à Dakar pour exiger une organisation équitable de l’élection présidentielle de 2019, ont constaté des journalistes de l’AFP.
La manifestation rassemblait des formations de l’opposition qui boycottent le dialogue politique lancé en novembre par le président Macky Sall sur l’organisation de ce scrutin, prévu en février 2019.
Les participants brandissaient des pancartes sur lesquelles ils réclamaient notamment leurs cartes d’électeurs.
Pendant la campagne pour les élections législatives du 30 juillet, l’opposition avait accusé le pouvoir de délivrer de manière sélective les cartes d’identité biométriques nécessaires au vote, dont plusieurs centaines de milliers n’ont pu être fournies à temps.
Cette manifestation vise à « dire que nous ne sommes pas d’accord pour que l’organisation de l’élection présidentielle se fasse de façon partisane, clanique, et politicienne », a déclaré le député-maire socialiste Barthélémy Dias, proche du maire de Dakar, Khalifa Sall, également dissident de la majorité présidentielle, actuellement détenu et jugé pour détournement de fonds publics.
« Permettre aux opposants de se présenter »
« Le pouvoir doit diminuer la caution pour permettre aux opposants de participer aux élections présidentielles », a estimé Mamadou Kane, étudiant en anglais.
Le dialogue politique concerne les conditions de participation à l’élection présidentielle, mais aussi le financement des partis et le statut du chef de l’opposition.
Les discussions sur les candidatures ont notamment porté sur le montant de la caution et le nombre de parrainages requis pour se présenter.
Macky Sall a été élu en 2017 avec le soutien de collectifs de l’opposition et de la société civile face à Abdoulaye Wade.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...