Cameroun : 3 gendarmes tués dans l’ouest anglophone

Trois gendarmes ont été tués dimanche à Kembong, dans la région camerounaise anglophone du Sud-Ouest, où l’armée mène des opérations suite à des informations portant sur des « attaques imminentes » de sécessionnistes.

Des policiers camerounais à Yaoundé, en 2005 (photo d’illustration). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Des policiers camerounais à Yaoundé, en 2005 (photo d’illustration). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Publié le 11 février 2018 Lecture : 1 minute.

« Nous avons déjà trois gendarmes tués à Kembong. Il y a eu quelques attaques parsemées et maîtrisées. Les auteurs des crimes auraient d’ores et déjà été arrêtés », a déclaré à l’AFP le colonel Didier Badjeck, porte-parole de l’armée camerounaise, joint dimanche depuis Libreville.

Vendredi, une note interne du ministère de la Défense camerounaise faisait état de menaces d’« attaques imminentes » de sécessionnistes contre « plusieurs villes » du Cameroun anglophone. Un couvre-feu a été instauré dans les deux régions anglophones.

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Sur les réseaux sociaux, la nébuleuse sécessionniste camerounaise menace depuis plusieurs jours de troubler les célébrations du 11 février, date du référendum qui a réuni francophones et anglophones camerounais en 1961 et que Yaoundé a transformé en 1966 en « fête de la Jeunesse ».

33 000 réfugiés

« Il a été demandé aux éléments de continuer à faire preuve de sans-froid. Toutes les provocations d’une audace extrême ont été évitées », a encore déclaré Didier Badjeck, qui s’était défendu vendredi des accusations d’exactions de forces de sécurité lors d’opérations contre les séparatistes.

L’Union européenne avait jugé « essentiel » jeudi que l’armée fasse un usage proportionné de la force, alors que les témoignages à charge se multiplient dans la presse et sur les réseaux sociaux.

« On espère que l’Union Européenne comptabilise ces assassinats inadmissibles qui, sous d’autres cieux, auraient eu l’effet d’un tremblement de terre », a encore indiqué Didier Badjeck.

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Le 18 décembre, quatre gendarmes avaient déjà été tués à Kembong. Depuis le début de la crise anglophone, 26 membres des forces de sécurité ont été tués par des séparatistes présumés en régions anglophones, selon un décompte de l’AFP sur la base des déclarations officielles de Yaoundé.

Aucun bilan sur le nombre de morts civils ou de séparatistes n’a pu être établi de source officielle depuis le début de la crise. Près de 33.000 personnes, essentiellement des villageois, se sont réfugiées au Nigeria, fuyant les violences.

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