Nigeria : à Abuja, la police interdit les manifestations de soutien aux lycéennes enlevées
Au lendemain de l’explosion d’une bombe dans le nord-est du pays lors d’un match de football, la police nigériane a annoncé lundi l’interdiction à Abuja de toute manifestation de soutien aux quelque 200 lycéennes enlevées par Boko Haram. Raison invoquée : le risque d’attentats.
Face à la multiplication des attaques ces derniers mois à travers le pays, la police nigériane a annoncé, le 2 juin, l’interdiction des manifestations qui, sous le cri de ralliement "Bring Back our Girls" ("Ramenez nos filles"), se succèdent à Abuja comme dans d’autres villes du pays depuis le rapt du 14 avril à Chibok. Une décision qui intervient au lendemain d’un attentat à la bombe dimanche soir dans le Nord-Est.
C’est "pour des raisons de sécurité", a indiqué Altine Daniel, le porte-parole de la police dans la capitale fédérale, sans plus de détails.
>> Lire aussi #BringBackOurGirls : haro numérique sur Boko Haram !
Décision illégitime ?
Les organisatrices des protestations ont contesté la légitimité de cette mesure, s’interrogeant sur une éventuelle motivation politique, mais le chef de la police Joseph Mbu a affirmé que l’interdiction répondait à la menace d’infiltration d’"éléments dangereux" pouvant commettre des attentats.
Sur Twitter, la responsable des manifestations, Oby Ezekwesili, a asséné qu’il n’y avait "pas du tout" de "base" pour "interdire un rassemblement pacifique" à Abuja. "Cette décision est folle", a réagi de son côté l’avocat des organisatrices, Femi Falana, assurant qu’elle allait être contestée en justice "aussi vite que possible".
Un nouveau rassemblement doit tout de même se tenir mardi dans la capitale fédérale, selon une porte-parole des organisations de soutien aux lycéennes enlevées.
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- La justice sénégalaise fait reporter l’inhumation de Mamadou Moustapha Ba, évoquan...
- Les sextapes de Bello font le buzz au-delà de la Guinée équatoriale
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Une « nouvelle conception de l’autorité » : Mohamed Mhidia, un wali providentiel à...