Football : hébergement, arbitrage, insultes… le calvaire des Mauritaniens en Guinée équatoriale

Eliminée le dimanche 1er juin au premier tour des qualifications pour la CAN 2015 en Guinée équatoriale (0-3, 1-0 à l’aller), la Mauritanie évoque un accueil « indigne » et un arbitrage « partial ». Explications.

Le président de la fédération mauritanienne voit rouge après son accueil en Guinée équatoriale © AFP

Le président de la fédération mauritanienne voit rouge après son accueil en Guinée équatoriale © AFP

Alexis Billebault

Publié le 3 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

Le président de la fédération mauritanienne de football, Ahmed Ould Abderrahmane, n’en revient toujours pas de l’accueil qui a été réservé aux Mourabitounes à Malabo. "Cela a commencé par les visas, qui ne sont arrivés qu’une trentaine de minutes avant l’embarquement. Et quand nous sommes arrivés dans la capitale, jeudi, les vrais soucis ont commencé. Nous avons passé la nuit dans un soi-disant hôtel presque insalubre, à plusieurs kilomètres de la capitale", explique-t-il. Ne pouvant non plus petit-déjeuner sur place, l’équipe décide donc de changer d’hôtel à ses frais (les frais d’hébergement sont pris en charge par fa fédération hôte, NDLR). "L’argent qui a été économisé sur notre hébergement a sans doute servi à autre chose", ironise Abderrhamane, qui évoque également des conditions d’entraînements "inadaptées". "Le terrain était volontairement arrosé, afin d’être boueux. Et pour aller de notre hôtel à ce terrain, des bus trop petits étaient mis à notre disposition. Le chauffeur devait faire deux aller-retour."

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"J’ai été insulté et bousculé en tribune"

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Et le festival a continué dimanche. "Les arbitres kenyans sifflaient sans cesse contre nous. Au moins un but n’est pas valable. Nous avons appris que des photographes et des reporters n’avaient pas eu l’autorisation de rentrer dans le stade, sans doute afin de ne pas voir certaines choses." Dix joueurs mauritaniens ont été avertis, et l’entraîneur des gardiens, le Français Nicolas Santucci, adjoint du sélectionneur Patrice Neveu, a été expulsé puis molesté par des policiers. "J’ai été insulté et bousculé en tribune. Le président de la fédération équato-guinéenne n’est pas intervenue", poursuit Abderrahmane.
Les Mauritaniens, qui ont averti la CAF, n’entendent pas en rester là. Dès le match aller, ils avaient posé une réserve concernant huit joueurs sud-américains et africains naturalisés, lesquels n’auraient pas le droit de jouer pour la Guinée équatoriale. Une situation qui ne semble guère émouvoir la CAF et la Fifa…  "Dimanche, les trois buts ont été inscrits par des deux colombiens et un brésilien." Une façon comme une autre de disputer la Copa América…

 

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