Badou Zaki : « Je ferai tout mon possible pour amener les Lions de l’Atlas le plus loin possible »
Badou Zaki, le nouveau sélectionneur des Lions de l’Atlas, qui a déjà occupé le poste entre 2002 et 2006, a débuté son second mandat par un succès face au Mozambique (4-0, le 23 mai). Avant le match face à l’Angola le 28 mai (0-2), il avait exposé ses objectifs pour le Maroc à « Jeune Afrique ».
Jeune Afrique : Pendant plusieurs semaines, toutes les informations laissaient supposer que le sélectionneur serait étranger. Avez-vous pensé que vous n’aviez plus aucune chance d’être choisi ?
Badou Zaki : Je n’ai jamais cessé de croire à la possibilité de pouvoir entraîner une nouvelle fois. Je suis les performances de l’équipe depuis des années, ce qui m’a notamment permis de formaliser un dossier de candidature avec des détails techniques et stratégiques exhaustifs. J’ai toujours eu confiance en mon potentiel, mais j’avais quand même une certaine appréhension, car mon nom était cité à chaque fois qu’il était question d’un nouveau sélectionneur, et la dernière minute, j’étais souvent relégué en second choix. Mais aujourd’hui, je suis là, fermement décidé à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour amener cette équipe le plus loin possible dans sa phase de reconstruction.
Allez-vous fonctionner différemment que lors de votre premier passage sur le banc des Lions entre 2002 et 2006 ?
La stratégie est simple. Il s’agit de monter une équipe telle une opération commando, en trouvant le juste équilibre entre l’expérience et les nouveaux talents. Un peu comme en 2004. Aujourd’hui, les jeunes qui avaient intégré la colonne vertébrale expérimentée du dispositif de 2004 sont devenus des joueurs d’expérience. La passation soit se faire de manière intelligente et constructive. Nous avons une génération dorée qui n’a pas su être exploitée à bon escient et nous ne pouvons plus nous permettre un tel gâchis. L’objectif est clair : la CAN en janvier 2015 au Maroc !
"Nous sommes tous Marocains, il ne faut pas tomber dans la dissociation"
Saurez-vous gérer la pression à l’approche de cette CAN ?
J’ai été joueur professionnel, entraîneur et sélectionneur, donc la pression je connais. Toute est une histoire de gestion. Je parlerais même de pression positive, dans la mesure où celle-ci doit transcender tous les acteurs de cette reconstruction. Le peuple marocain doit être le premier remercié pour son soutien indéfectible à son équipe, malgré les piètres performances de ces dernières années.
Allez-vous vous appuyer essentiellement les joueurs qui jouent en Europe ?
Nous sommes tous Marocains et il ne fait surtout pas tomber dans la dissociation, car elle est source de conflit et de mal-être pour un groupe. Le critère qui sera déterminant sera uniquement le niveau du moment du joueur. Peu importe le club dans lequel il officie.
Comment expliquez-vous le déclin du football marocain ces dernières années ?
Par un nombre incalculable de joueurs appelés depuis dix ans, et une succession de plusieurs sélectionneurs. L’intérêt commun doit primer sur l’intérêt individuel, et nous devons travailler main dans la main avec la fédération qui souhaite revisiter les fondamentaux du football marocain. Dans ses grandes largeurs, comme la formation ou les infrastructures.
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Propos recueillis par Alexis Billebault
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