Nord-est du Nigeria : attentat meurtrier dans un stade, fait au moins 40 morts
Une bombe a explosé dans un stade de football au milieu de supporteurs, dimanche, lors d’un match, dans le nord-est du Nigeria. Plus de quarante personnes ont été tuées, selon un responsable local de la police. Dans la foulée, un « suspect-clé » a été arrêté, selon l’armée.
Mis à jour le 2 juin 2014 à 12 heures 24.
Le Nigeria est à nouveau endeuillé par un attentat sanglant, qui s’est produit dimanche 1er juin dans un stade de football dans le nord-est du Nigéria. "Une bombe a explosé sur un terrain de football ce soir, et pour le moment le bilan est de plus de quarante morts", a déclaré un policier s’exprimant sous couvert de l’anonymat dans la ville de Mubi, qui a déjà été visée par le passé par des attaques du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram.
Une infirmière exerçant à l’hôpital de Mubi, souhaitant elle aussi conserver l’anonymat, a confirmé ce premier bilan. Il n’a pas été établi si des joueurs font partie des victimes, mais la majorité d’entre elles semblent être des spectateurs, ont déclaré ces sources.
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Un "suspect-clé" interpellé
Vingt-quatre heures après l’attaque, l’armée nigériane a annoncé, le 2 juin, avoir arrêté un "suspect-clé" en lien avec l’attentat à la bombe. "Il a été interpellé par les soldats qui ont bouclé la zone" suite à l’explosion, a déclaré à la presse Chris Olukolade, le porte-parole des armées.
L’explosion s’est produite la veille après la rencontre sportive, vers 18h30 heure locale (17h30 GMT), alors que les supporters quittaient les lieux, a précisé le policier. "Des femmes et des enfants ont été pris dans l’explosion", a déclaré Muhammad Hassan, un habitant de Mubi présent sur les lieux. Selon ce témoin, la bombe semble avoir explosé sur le terrain au moment où les spectateurs le traversaient après le coup de sifflet final.
Mubi est située dans l’État d’Adamawa, l’un des trois États du nord-est du Nigeria placés depuis plus d’un an sous état d’urgence. La région de Mubi a subi moins d’attaques de Boko Haram que d’autres parties du Nord-Est. Mais la ville a été endeuillée en octobre 2012 par le massacre de 40 étudiants dans leur cité universitaire.
(Avec AFP)
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