Centrafrique : au moins quinze morts dans l’attaque d’une église à Bangui

Mis à jour le 30/05 à 17 heures

La veille de l’Ascension a été sanglante à Bangui. Mercredi 28 mai, au moins quinze personnes, dont un prêtre, ont été tuées et une trentaine blessées dans l’attaque de l’église Notre-Dame de Fatima, non loin du PK-5, quartier musulman de la capitale, par un groupe armé et au cours des violences qui ont suivi.

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Ces combats opposaient anti-balakas et musulmans ont suivi aux abords de l’église où des milliers de déplacés avaient trouvé refuge. Des tirs ont également été entendus dans plusieurs quartiers de Bangui en fin de soirée, notamment à Boy Rabe et Fouh, deux fiefs des miliciens anti-balakas. Plusieurs barricades ont été dressées dans la soirée sur des axes routiers de la capitale.

Regain de tension à Bangui

Un premier bilan de ces violences avait fait état d’une dizaine de morts, en fin d’après-midi, avant de passer à quinze personnes tuées et une trentaine blessées, alors que les violences se poursuivaient. De leur côté, les forces africaines de la Misca font état de vingt morts. Un prêtre âgé de 76 ans, Paul-Emile Nzale, a également été tué au cours de ces violences, a annoncé l’archevèque Dieudonné Nzapalainga.

La très grande majorité des quelques milliers de déplacés qui avaient trouvé refuge dans et aux abords de l’église ont fui le quartier. À Bangui, "un regain de tension très net" se fait sentir depuis quelques jours, a affirmé une source proche de la force française Sangaris. Trois personnes ont ainsi été décapitées dimanche en marge d’un match de foot organisé dans la capitale pour tenter de réconcilier chrétiens et musulmans.

(Avec AFP)