Mali : démission du ministre de la Défense après la défaite de l’armée à Kidal

Une semaine après la lourde défaite de l’armée malienne face à des groupes armés rebelles à Kidal, Soumeylou Boubèye Maïga, le ministre malien de la Défense, a démissionné mardi soir.

Le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga. © AFP

Le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga. © AFP

Publié le 28 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Poids lourd de l’exécutif malien, reconduit à son poste stratégique de ministre de la Défense lors du dernier remaniement, Soumeylou Boubèye Maïga a vu son destin basculer avec la débacle de Kidal (Nord-Est). Une semaine après la défaite de l’armée malienne dans le fief de la rébellion touarègue, "SBM" a démissionné mardi 27 mai en début de soirée.

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"Le ministre malien de la Défense a présenté sa démission qui a été acceptée", a indiqué un porte-parole de la présidence. Le président Ibrahim Boubacar Keita avait plus tôt indiqué que le gouvernement n’avait jamais donné son feu vert à l’offensive de Kidal et qu’une enquête avait été ouverte. "Le président de la République, sur recommandation du Premier ministre, a nommé Bah N’Dao ministre de la Défense", a déclaré dans la soirée un représentant de la présidence sur l’ORTM, la télévision d’État. Ce colonel-major est un officier retraité de l’armée de l’air, diplômé de l’École de guerre de Paris. Il est aussi l’ancien aide de camp de l’ex-président malien, le général Moussa Traoré.

La démission de Soumeylou Boubèye Maïga survient quelques jours après la lourde défaite de l’armée malienne face à des groupes armés rebelles, mené par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le 21 mai à Kidal. Cette offensive ratée était liée à de premiers affrontements entre soldats maliens et ces mêmes groupes armés à l’occasion de la visite, le 17 mai, du Premier ministre Moussa Mara dans le bastion touareg.

Cessez-le-feu

Dimanche soir, Soumeylou Boubèye Maïga avait indiqué que les forces maliennes avaient enregistré dans leurs rangs "une cinquantaine de morts" et "48 blessés" lors de ces combats. Il avait précédemment reconnu que des soldats avaient été faits prisonniers par les combattants rebelles, mais moins que ce que revendiquaient ces groupes. La semaine dernière, le MNLA avait indiqué que 40 soldats maliens avaient été tués, 50 faits blessés et 70 prisonniers depuis le début des hostilités le 17 mai.

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Le gouvernement et les groupes armés du Nord ont signé le 23 mai un accord de cessez-le-feu à la faveur d’une médiation conduite par Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l’État mauritanien et président en exercice de l’Union africaine (UA). En plus de la cessation des hostilités qui est effective depuis l’accord, ce dernier prévoit "la libération des prisonniers dans les meilleurs délais" et "la mise en place d’une commission internationale d’enquête".

(Avec AFP)

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