Soudan du Sud : Riek Machar au Kenya pour parler du processus de paix

L’ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar, dont les troupes affrontent l’armée sud-soudanaise depuis mi-décembre, est au Kenya où il a rencontré le président Uhuru Kenyatta, pour parler notamment du processus de paix.

Uhuru Kenyatta et Riek Machar (droite), à Nairobi, le 28 mai 2014. © AFP

Uhuru Kenyatta et Riek Machar (droite), à Nairobi, le 28 mai 2014. © AFP

Publié le 30 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Riek Machar, ancien vice-président et aujourd’hui chef de la rébellion au Soudan du Sud, était à Nairobi. Il s’y était rendu sur invitation du président kényan, Uhuru Kenyatta, avec lequel il s’est entretenu mercredi soir. Il souhaitait le revoir vendredi, a indiqué son porte-parole Mabior Garang, qui n’a pas confirmé si une nouvelle rencontre aurait lieu.

>> Lire aussi : entre Kiir et Machar, l’entente est précaire

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Un bref communiqué de la présidence kényane indique que Riek Machar "a fait part au président Kenyatta de son désir de parvenir à la paix au Soudan du Sud". Le contenu précis de l’entretien de mercredi n’a cependant pas été précisé.

Le Kenya est un pays membre de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), une organisation qui réunit sept pays d’Afrique de l’Est. L’Igad assure la médiation dans cette guerre intestine qui ensanglante la plus jeune nation du monde, indépendante depuis juillet 2011. Les négociations pour trouver une solution politique durable à la crise sud-soudanaise ont été jusqu’ici largement infructueuses. Après avoir été à nouveau suspendues le 19 mai, elles doivent reprendre le 4 juin à dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.

Cessez-le-feu non respectés

La rivalité à la tête du régime sud-soudanais entre le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar a divisé l’armée sur des lignes ethniques. Mi-décembre, cette opposition a déclanché des combats à Juba entre les troupes respectives des deux hommes. Les troubles se sont rapidement propagés au reste du pays.

Le conflit, marqué par des massacres et des exactions à caractère ethnique contre les civils, a déjà fait plus de 10 000 morts et plus de 1,3 million de déplacés sud-soudanais. Le 9 mais à Addis, un "Acoord pour mettre fin à la crise au Soudan du Sud" avait été signé entre Salva Kiir et Riek Machar. Ils avaient été poussés dans cette direction par la forte pression diplomatique internationale, sur fond de crainte de génocide et de famine. Malgré cet accord, qui prévoyait notamment la cessation des hostilités, les combats n’ont pas cessé depuis.

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Un précédent cessez-le-feu, laborieusement négocié et signé le 23 janvier, n’avait lui non plus jamais été respecté.

(Avec AFP)
 

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