Des milliers de Libyens célèbrent l’anniversaire de « leur » révolution

Des milliers de Libyens ont célébré samedi le 7e anniversaire de la révolution qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, malgré leur calvaire quotidien dans un pays miné par une crise politique et économique sans précédent.

Des enfants en train de brandir le drapeau libyen, lors du deuxième anniversaire du soulèvement de 2011. © Mohammad Hannon/AP/SIPA

Des enfants en train de brandir le drapeau libyen, lors du deuxième anniversaire du soulèvement de 2011. © Mohammad Hannon/AP/SIPA

Publié le 17 février 2018 Lecture : 2 minutes.

Dans la capitale Tripoli comme dans d’autres villes du pays, des milliers de personnes arborant les couleurs du drapeau national –rouge, vert et noir– se sont rassemblées sur les places publiques où les autorités avaient organisé des concerts ou la diffusion de chansons via des haut-parleurs.

À Tripoli, la place des Martyrs a servi de point de ralliement. Des défilés de scouts et de troupes musicales ainsi que des concerts et feux d’artifices y ont eu lieu vendredi et samedi.

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Des célébrations en pleine crise

« 2018 sera peut-être une bonne année pour la Libye, nous devons bien la commencer pour que de bonnes choses arrivent », espère Mohsen Ali, un fonctionnaire qui est venu célébrer l’anniversaire du début de la révolution avec sa femme et ses deux petits-fils.

Sur les réseaux sociaux, les avis divergent entre ceux qui estiment qu’il faut célébrer l’évènement, qui a marqué le début de l’écroulement de 42 ans de dictature, et ceux qui affirment qu’il n’y a rien à célébrer.

Dans ce pays riche en pétrole, les services publics de base font défaut depuis la chute du régime kadhafiste en 2011 tandis que les violences et les divisions s’éternisent, alimentant l’incertitude et le désespoir, surtout chez les jeunes.

Un pouvoir disputé

Deux autorités se disputent le pouvoir en Libye : le gouvernement d’union nationale (GNA), issu, fin 2015 d’un accord parrainé par l’ONU, est basé à Tripoli, tandis qu’une autorité rivale s’est installée dans l’Est du pays, contrôlé en grande partie par les forces du controversé maréchal Khalifa Haftar.

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« Peut-être qu’un régime est fini, mais la vérité est que nous n’avons pas réussi à nous débarrasser d’une culture qui a dominé les esprits et les pratiques de beaucoup de gens qui sont aujourd’hui au-devant de la scène et qui considèrent la patrie comme un butin », a reconnu samedi le chef du GNA, Fayez al-Sarraj dans un discours à la télévision.

Fayez al-Sarraj a estimé qu’une réconciliation nationale était le seul moyen de sortir le pays de la crise et de mettre fin aux divisions.

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Il a par ailleurs appelé certains pays à cesser leur intervention en Libye, les accusant d’ »attiser les conflits » dans son pays.

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