Libye : un général dissident dit avoir le « mandat du peuple » pour combattre le « terrorisme »
Le général dissident Khalifa Haftar a affirmé samedi avoir reçu un « mandat du peuple » libyen pour lutter contre les groupes radicaux, au lendemain de manifestations de soutien à son opération « antiterroriste » dans l’est du pays.
Khalifa Haftar, qui a pris part à la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, est accusé par les autorités de transition de "coup d’Etat".
"Nous avons accepté le mandat du peuple", a déclaré le général Haftar, qui lisait un communiqué de l’autoproclamé Conseil suprême de l’armée.
Le peuple nous en "a donné ordre (…) Nous nous engageons à ne pas abandonner cette mission jusqu’à purger la Libye des terroristes et extrémistes et de quiconque les soutient", a-t-il encore déclaré depuis la région de Benina, à 30 km au sud-est de Benghazi (est).
M. Haftar, un général à la retraite, a déjà reçu le soutien de plusieurs brigades de la police et de l’armée, en particulier lors du lancement le 16 mai de son opération "Dignité" pendant laquelle sa force paramilitaire a bombardé des positions de groupes islamistes à Benghazi.
Des milliers de Libyens ont défilé vendredi pour soutenir la campagne du général dissident, en particulier à Tripoli et Benghazi, des manifestations parmi les plus importantes depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 après huit mois de révolte.
Mohamed Al-Hijazi, le porte-parole de la force paramilitaire de Haftar, baptisée "l’Armée nationale libyenne", a appelé "les militaires à rejoindre leurs unités", sans donner plus précisions.
Des élections législatives sont prévues le 25 juin en Libye, sur fond de violences meurtrières quotidiennes et de profonde crise politique.
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