Égypte : les jihadistes d’Ansar Beït al-Maqdess démentent la mort de leur chef

Le groupe jihadiste Ansar Beït al-Maqdess, responsable d’une vague d’attentats meurtriers en Egypte, a démenti dimanche la mort de Shadi el-Menei.

Attentat à Taba, à la frontière entre l’Égypte et Israël, le 16 février 2014 revendiqué par A © AFP

Attentat à Taba, à la frontière entre l’Égypte et Israël, le 16 février 2014 revendiqué par A © AFP

Publié le 25 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Ces insurgés, qui disent s’inspirer d’Al-Qaïda, ont également démenti sur un forum jihadiste sur internet que Menei était leur chef. Ansar Beït al-Maqdess a revendiqué nombre d’attentats et attaques perpétrés contre les forces de sécurité en représailles, selon eux, à la très sanglante répression dont sont la cible les partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée il y a 11 mois.

Le communiqué d’Ansar Beït al-Maqdess est illustré par une photo montrant Menei en train de lire sur l’écran d’un ordinateur portable un article de presse relatant sa mort, mais il est impossible à ce stade de savoir si cette image est authentique.

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Ils ont annoncé qu’ils avaient tué Shadi el-Menei, et qu’il était notre chef. Il n’a pas été tué et il n’est pas notre chef, lit-on dans le communiqué d’Ansar Beït al-Maqdess.

Vendredi, plusieurs hauts responsables militaires et policiers avaient affirmé, sous couvert de l’anonymat, que Menei, le chef, avait été tué avec trois autres dirigeants dans le Sinaï, la péninsule d’où le groupe est originaire et le plus actif. D’autres ont assuré qu’il avait péri sous les balles d’agresseurs non identifiés, des bédouins selon certains.

Depuis que le chef de l’armée Abdel Fattah al-Sissi a destitué et fait arrêter le 3 juillet 2013 M. Morsi, le seul président jamais élu démocratiquement en Egypte, et que le gouvernement qu’il dirige de facto depuis a lancé une implacable répression visant ses partisans, notamment les Frères musulmans, plus de 500 policiers et soldats ont péri dans des attentats et attaques, les plus meurtriers revendiqués par Ansar Beït al-Maqdess.

Le groupe, né en 2011 dans le Sinaï d’où il s’attaquait jusqu’alors principalement à Israël au moyen de roquettes et faisait exploser des gazoducs égyptiens, a revendiqué ces attentats en représailles à la répression visant les islamistes.

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Depuis le 3 juillet, policiers et soldats ont tué plus de 1.400 manifestants pro-Morsi –dont quelque 700 en quelques heures seulement le 14 août au Caire– et emprisonné plus de 15.000 Frères musulmans ou autres présumés islamistes. Plusieurs centaines ont même été condamnés à mort dans des procès de masse dont les audiences ont duré à peine une demi-heure.

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