Grève de la faim de détenus français au Maroc : Paris réclame des informations

Le sort des détenus français en grève de la faim au Maroc continuent d’alimenter les relations entre Paris et Rabat. Vendredi, le ministère français des Affaires étrangères a affirmé attendre des informations précises de la part des Marocains sur les revendications des grévistes.

La prison de Salé, près de Rabat, au Maroc. © AFP

La prison de Salé, près de Rabat, au Maroc. © AFP

Publié le 23 mai 2014 Lecture : 1 minute.

La France attend "des informations précises de la partie marocaine au cas par cas sur les revendications des grévistes de la faim" français ou binationaux détenus au Maroc, a déclaré vendredi 23 mai le ministère français des Affaires étrangères.

Confirmant implicitement que la brouille franco-marocaine, due à un incident diplomatique en février, perdurait, le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal, a souligné que la France souhaitait "une relance aussi rapide que possible de (la) coopération bilatérale en matière judiciaire".

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Rabat a rompu sa coopération judiciaire avec Paris et a retiré sa magistrate affectée au ministère français de la Justice après une descente de police en février à la résidence de son ambassadeur en France pour notifier au patron du contre-espionnage marocain une convocation d’un juge d’instruction français. Ce juge enquête sur une plainte déposée contre ce responsable marocain, Abdelattif Hammouchi, pour "torture" et "complicité de torture".

169 détenus français au Maroc

La suspension de la coopération judiciaire a d’importantes conséquences sur le traitement des dossiers judiciaires des Français et bi-nationaux détenus au Maroc. Romain Nadal a précisé que 169 détenus français étaient recensés au Maroc dont 21 binationaux. "Au moins 9 d’entre eux sont en grève de la faim, dont 6 sont concernés par des procédures de transfèrement en France", a-t-il ajouté.

Le Maroc a annoncé, jeudi 22 mai, qu’une commission allait "exceptionnellement" être créée pour examiner le cas des détenus français en grève de la faim. Mardi, une vingtaine de détenus avaient annoncé commencer une grève de la faim pour obtenir une "accélération des transfèrements" vers la France et le rétablissement de la coopération judiciaire bilatérale.

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(AFP)

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