L’Afrique du Sud conclut un accord de coopération nucléaire avec la Chine

L’Afrique du Sud a signé ce vendredi un accord de coopération nucléaire avec la Chine. Le pays, qui prévoit d’étendre son parc nucléaire, a conclu des partenariats similaires avec la Corée du Sud en 2011, la Russie et la France cette année.

Vue de la centrale nucléaire de Koeberg, la seule active en Afrique du Sud. © Wikimedia Commons

Vue de la centrale nucléaire de Koeberg, la seule active en Afrique du Sud. © Wikimedia Commons

Publié le 7 novembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le ministère sud-africain de l’Énergie a annoncé ce 7 novembre la signature d’un accord cadre de coopération avec la Chine dans le nucléaire civil, susceptible d’ouvrir des opportunités à la technologie chinoise, après des accords similaires avec la France et la Russie. 

L’accord lance la phase préparatoire à une possible utilisation de la technologie nucléaire chinoise en Afrique du Sud, qui a l’intention de s’équiper de nouveaux réacteurs pour une puissance de 9 600 mégawatts, selon un communiqué.

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L’accord-cadre avec la France a été signé le 14 octobre, quelques semaines après la signature d’un accord avec l’agence atomique russe Rosatom le 21 septembre.

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La phase préparatoire pour le nouveau plan de construction nucléaire, lancé par le gouvernement, prévoit la signature d’accords inter-gouvernementaux avec plusieurs pays vendeurs, a souligné le ministère de l’Énergie. « Ceci permet au gouvernement d’obtenir une meilleure compréhension de la technologie nucléaire proposée par chaque pays », a-t-il ajouté, alors qu’il reste encore un accord à signer avec le Japon. Un accord avait aussi été signé avec la Corée du Sud en 2011.

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Infrastructures sous-dimensionnées

Économie la plus industrialisée d’Afrique, le pays possède avec Koeberg, près du Cap, la seule centrale nucléaire du continent africain, fournie par les industriels français et en service depuis plus de 25 ans. Mais la forte croissance des années 2000 a révélé les limites d’une infrastructure sous-dimensionnée dans un pays qui a besoin de plus d’électricité mais manque d’argent pour financer de nouvelles centrales.

Le projet de Pretoria d’acheter six à huit nouveaux réacteurs est dans les cartons depuis les années 2000, parallèlement à des projets de développement du gaz de schiste, du solaire, de l’éolien et du barrage congolais Inga III.

Le géant français Areva, dont la presse sud-africaine a spéculé ces dernières années sur une possible alliance avec les Chinois, est sur les rangs, avec notamment sa technologie de réacteur de troisième génération EPR, un réacteur déjà en construction en Chine, en France et en Finlande.

Saturation

Illustrant la saturation quasi-permanente du réseau, l’Afrique du Sud a connu un nouvel épisode de coupures de courant tournantes en début de semaine, classé niveau 2 sur une échelle de 4, après la rupture d’un silo à charbon.

Les tarifs de l’électricité ont plus que triplé depuis 2008 pour permettre à Eskom d’investir mais la compagnie publique livrant 95 % du courant ne génère cependant toujours pas assez de recettes. Le gouvernement a annoncé qu’il se porterait garant pour Eskom d’un emprunt de 250 milliards de rands (18 milliards d’euros) malgré des finances publiques déjà tendues.

(Avec AFP)

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