Ligue des champions : frigorifiés, les Congolais de l’AS Otôho déclarent forfaits face au MC Alger
Mercredi soir, le MC Alger a pulvérisé 9-0 les Congolais de l’AS Otôho d’Oyo (0-2 à l’aller), lors du tour préliminaire de la Ligue des champions. Un match que l’arbitre a arrêté avant la fin, et pour cause : les Congolais n’étaient plus que six sur le terrain. Les autres, tétanisés par le froid, étaient déjà sortis…
Pour sa première participation à une compétition continentale, l’AS Otôho d’Oyo, révélation du championnat du Congo 2017, où il avait terminé à la seconde place derrière l’AC Léopards, n’est pas passé inaperçu. Le 11 février dernier, au stade Marien Ngouabi d’Owando, les Congolais avaient dominé 2-0 le Mouloudia Club d’Alger (MCA) lors du match aller, un résultat qui avait surpris les observateurs.
Ce mercredi 21 février au soir, dans un stade du 5-Juillet 1962 balayé par la pluie, le vent et où régnait une température très basse (7°), les Algériens ont pris une revanche éclatante en saccageant leurs adversaires 9-0, un score relativement rare à ce niveau de la compétition.
À la mi-temps, les Algérois menaient 3-0, grâce à un penalty de Derrardja (6e minute), et deux autres buts de Nekkache (23e minute) et Souibaah (33e minute).
À 5-0, le gardien congolais dit « stop »
Mais, outre, l’ampleur du résultat, c’est la fin du match qui risque de marquer les esprits : alors que le Mouloudia tentait d’inscrire un dixième but, après ceux de Amada (46e), Nekkache (62e, 67e, 82e minute), Hachoud (70e) et Balagh (70e), l’arbitre tunisien, M. Haythem Guirat, n’a même pas attendu la fin du temps réglementaire pour mettre fin au supplice des Congolais, lesquels n’étaient plus que six sur la pelouse (cinq joueurs de champ et le gardien).
Plus on marquait des buts, plus les Congolais souffraient du froid. Ils ne sont pas habitués à ces températures. […] Ils semblaient simuler des blessures pour ne pas rester sur le terrain
Or, selon les règles de l’International football association board (Ifab), l’arbitre doit arrêter la rencontre si une des deux équipes se retrouve avec moins de sept joueurs sur le terrain. Badra Diallo, l’entraîneur de l’AS Otôho, avait déjà effectué ses trois remplacements à l’heure de jeu, dont celui de Mongondza, son gardien, à la cinquante-cinquième minute, alors que le Mouloudia d’Alger menait 5-0.
« Il a dit qu’il était blessé et n’a pas voulu reprendre la partie. Je crois qu’il avait peur d’en prendre d’autres. Même à 4-0, ils essayaient encore de jouer, pour revenir au score. Mais plus on marquait des buts, plus les Congolais souffraient du froid. Ils ne sont pas habitués à ces températures. Même nous, on avait du mal à tenir. Ils semblaient simuler des blessures pour ne pas rester sur le terrain. Peut-être que certains étaient vraiment blessés, mais en tout cas, ils donnaient l’impression de ne plus vouloir continuer. C’était un mélange de simulation et de fatigue », explique Bernard Casoni, l’entraîneur du MCA, contacté par Jeune Afrique.
Casoni : « Très mal reçus à l’aller »
Casoni est également revenu sur le match aller, disputé en pleine journée, par une température caniculaire (35°). Et sur l’accueil réservé à son équipe.
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« On avait été très mal reçus [au match aller]. Il n’y avait pas la clim’ dans notre vestiaire, il y a eu des intimidations à la mi-temps, à la fin du match, avec des débuts de bagarre. Je ne parle même pas de l’état de la pelouse… Avant le match retour, les Congolais avaient l’air un peu trop sûrs d’eux. Ils ont vite compris qu’on voulait se qualifier. »
Au prochain tour, les Algériens affronteront l’équipe nigériane de MFM FC Lagos (7 et 16 mars).
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